Issiaka Diaby vient d’ajouter une autre cause qu’il se doit de défendre. À la suite de la bataille visiblement sans issue pour les victimes des crises, le président du CVCI s’attaque désormais à l’effondrement des bâtiments.
Issiaka Diaby en pleine reconversion, des victimes aux bâtiments
Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire (CVCI), a bataillé pour obtenir gain de cause en vue du dédommagement des membres de son organisation. À la suite de l’acquittement définitif de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale (CPI), le président du CVCI avait crié à l’injustice, avant d’exprimer son aversion quant à voir l’ancien chef d’État ivoirien et l’ancien leader de la galaxie patriotique, revenir en Côte d’Ivoire. Et ce, à coup de manifestations publiques. Toutes ses initiatives se sont cependant soldées par un échec.
Après un temps de silence, Issiaka Diaby vient de rebondir sur un autre terrain, celui de l’effondrement à répétition des immeubles à travers la Côte d’Ivoire. « Ces dernières années, des milliers de bâtiments et infrastructures socio-économiques ont été construits en Côte d’Ivoire avec des fers à béton ne répondant pas aux normes ivoiriennes et internationales », a dénoncé, mardi, au cours d’une conférence de presse, l’ONG dont il est le leader.
Évoquant des « diamètres truqués » et les matières premières de « très mauvaise » qualité de fers à béton, le sieur Diaby indique qu’aujourd’hui, il dispose « des éléments de preuves tangibles, indiscutables, irréfutables que des personnes importent de la matière première de très mauvaise qualité et non conformes aux normes ». « Le fer acier machine diamètre No 5,5 est manipulé au cours de la fabrication pour produire un faux diamètre No 6 en fer à béton », a-t-il fait remarquer.
Selon Issiaka Diaby, ce sont bien ces matériaux « contrefaits » qui sont à la base de l’effondrement des bâtiments et autres infrastructures économiques à travers la Côte d’Ivoire. L’ONG dirigée par le président du CVCI a, pour ce faire, saisi le Procureur près le Tribunal de première instance d’Abidjan d’une plainte, en date du 8 juin 2021 afin de donner une suite judiciaire à cette affaire. « Des enquêtes sont ouvertes », a-t-il indiqué.