En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement a décidé, mardi 17 août, du déploiement dans les prochains jours, de missions de solidarité et humanitaires dans les provinces du pays, touchées par la pollution des rivières.
RDC: Déploiement annoncé de plusieurs missions humanitaires dans les zones touchées par la pollution
En République démocratique du Congo (RDC), depuis fin juillet, les rivières Tshikapa et Kasaï sont touchées par une coloration progressive de leurs eaux qui deviennent rougeâtres. Des poissons morts flottent en surface et des cadavres d’animaux aquatiques, comme les hippopotames, ont également été retrouvés. Pour faire face à cette situation de plus en plus préoccupante, une réunion d’urgence présidée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde, s’est tenue ce mardi 17 août 2021.
« Ce qu’il faut retenir, c’est d’abord que le Gouvernement est très préoccupé par cette question depuis que nous avons reçu des informations, il y a deux semaines. Et pendant ce temps, les actions sont faites sur le terrain. Il y a des échantillons, par deux fois, qui ont été prélevés. Des analyses ont été faites. Nous avons de premiers éléments qui montrent clairement qu’il s’agit des substances qui ont contaminé les eaux et qui absorbent l’oxygène dans l’eau. C’est pourquoi, il y a la mort de tout ce qu’il y a. Il n’y a pas de vie dans l’eau. C’est pourquoi, il y a des poissons qui sont retrouvés morts. Il y a des cas d’hippopotames qu’on a trouvés morts à Ilebo. Il y a aussi d’autres éléments », a expliqué la Vice-première ministre en charge de l’Environnement et Développement durable, à l’issue de cette réunion de crise.
Elle a ajouté que le gouvernement s’attèle actuellement à déployer dans les zones sinistrées des missions humanitaires. « Le Gouvernement est en train de s’atteler pour des actions humanitaires. Sur le terrain, nous savons que ça sera très difficile. Donner l’alternative à l’eau, n’est pas la porte à côté. Parce qu’il y a toute la population riveraine. Nous avons vu des éléments satellitaires qui montrent tous les corridors de la rivière Tshikapa, de la rivière Kasaï pour sortir vers le Kwilu et le Maï-Ndombe. On n’est plus dans le Kasaï seulement. Demain ou après-demain, on peut retrouver ces substances ici à Kinshasa, sur le fleuve Congo. C’est un danger permanent », s’est-elle montrée préoccupée.
« Mais le Gouvernement va faire un effort pour donner l’alternative à certaines questions. Il y a de l’eau. Il y a l’aide humanitaire nécessaire pour que la population puisse s’approvisionner autrement et essayer de limiter les dégâts. En termes de dégâts, il y en a déjà. Voilà pourquoi, pour le moment, nous sommes dans la démarche de demander que cela soit stopper immédiatement, parce qu’il s’agit de la vie humaine. Les mesures, c’est la descente du Gouvernement. Il y a une forte équipe de haut niveau du Gouvernement qui va arriver sur le terrain en mission de solidarité, en mission humanitaire, dans toutes ces contrées. Nous avons le Kasaï, le Kwilu et le Maï-Ndombe. Il y a encore une autre démarche vers le pays frère de l’Angola « , a rassuré l’officielle congolaise. Plus de 400 personnes connaissant des cas de diarrhée, ont été déjà répertoriées depuis la pollution signalée des eaux.