Les avocats de Guillaume Soro sont montés au créneau pour dénoncer les conditions de l’interpellation de Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, cadre de Générations et peuples solidaires (GPS), détenu au Mali depuis la semaine dernière.
Mali: Les avocats de Guillaume Soro dénoncent »l’illégalité du mandat d’arrêt » de Ben Souk
» Les conditions de l’interpellation de Monsieur Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, sont inadmissibles et interrogent sur le sérieux de cette arrestation en exécution d’un prétendu mandat d’arrêt international », dénoncent les avocats de Guillaume Soro, dans un communiqué. En exil depuis décembre 2019, après le retour manqué à Abidjan de Soro, l’ancien de député de Dabou a été interpellé, mardi 10 août dernier à Bamako.
Selon le procureur malien Idrissa Hamidou Touré, c’est le juge ivoirien du 9e cabinet du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, qui a décerné un mandat d’arrêt, enfin exécuté, contre Sess Soukou Mohamed dit « Ben Souk » pour « actes subversifs ». « C’est donc une saine application de la loi », avait-il expliqué.
Mais, pour les avocats du mis en cause, il s’agit plutôt d’un « mandat d’arrêt illégal » et « dépourvu de base légale, dont aucun membre du Collectif d’avocats, n’a vu la couleur malgré les demandes répétées, tant il n’existe que dans l’imaginaire du pouvoir d’Abidjan ». » Il faut noter qu’à ce jour M. Sess Soukou Mohamed n’a été destinataire d’aucun document ou acte judiciaire de quelque nature que ce soit et qu’une perquisition a été diligentée chez lui en son absence et en celui de ses avocats », indiquent-ils. « Dans ce contexte, les autorités du Mali sont tenues pleinement responsables de tout ce qui pourrait advenir à Monsieur Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk, du fait de son maintien illégal et inconventionnel en son lieu de détention », ont-ils mis en garde.
« Par conséquent, le collectif des Avocats a d’ores et déjà saisi les organisations internationales et ONG de défense des droits humains, et envisage engager toutes les voies de droit utiles devant les juridictions internationales et auprès de la CADHP afin de faire reconnaître, si besoin en était, la responsabilité de l’État du Mali, eu égard à la détention illégale de Monsieur Sess Soukou Mohame dit BenSouk, cadre de Générations et Peuples Solidaires », concluent les avocats.