Danielle Boni Claverie, présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), formation politique membre de l’opposition ivoirienne, a réagi à l’appel de Laurent Gbagbo, relatif à la mise en place d’une nouvelle formation politique.
L’URD de Boni Claverie fait des précisions : « Le président Gbagbo n’est pas notre référent politique »
Le divorce entre l’ancien président ivoirien revenu d’exil, Laurent Gbagbo et son ancien Premier ministre, Pascal Affi N’guessan est consommé. Face aux cadres de son parti réunis, lundi dernier, en Comité central extraordinaire, l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen a rendu officiel sa décision d’ abandonner entre les mains de son ancien collaborateur, le Front populaire ivoirien, parti qu’il a créé dans la clandestinité en 1982.
Laurent Gbagbo, qui « n’entend pas s’engager dans une bataille juridique » contre son successeur à la tête du FPI, a, dans la foulée, proposé à ses partisans « la création d’un nouvel instrument de lutte conforme à notre idéologie et nos ambitions ». « J’appelle pour ce nouveau départ au plus large rassemblement possible pour qu’on fasse quelque chose de nouveau et de plus fort. Il faut un rassemblement plus large », a lancé Laurent Gbagbo à l’endroit des responsables de formations politiques désireuses de se lancer avec lui, dans cette nouvelle aventure.
En réaction à cet appel de l’ex-président ivoirien, dans un entretien accordé à 7Info, Danielle Boni Claverie, présidente de l’ Union Républicaine pour la démocratie a dit prendre acte de cette décision qui va certainement reconfigurer le paysage politique ivoirienne. Toutefois, précise-t-elle, que la décision de se fondre ou non au sein du nouveau parti annoncé par Laurent Gbagbo revient aux militants de son parti. « Nous allons interroger nos militants sans pour autant préjuger de la ligne qui sera adoptée », a indiqué l’ancienne ministre de la Communication.
« Nous allons en discuter. Nous ne faisons pas partie de EDS. Nous sommes liés par un accord de partenariat qui est tout à fait différent et comme je l’expliquais, le président Gbagbo n’est pas notre référent politique. Il est notre choix. Alors je ne peux pas préjuger de ce qui pourra être décidé. Cela appartient à la direction, aux militants de se prononcer. Nous serons à l’écoute, et à ce moment-là, nous déciderons du choix. Faut-il y aller ? Faut-il rester comme partenaire ? Je ne peux le décider à la place des militants, a clarifié la présidente de l’URD.
Le nouveau parti annoncé par Laurent Gbagbo devrait probablement voir le jour au mois d’octobre.