En Zambie, Chishala Kateka du New Heritage Party et 15 autres candidats se disputent, ce jeudi, le fauteuil présidentiel occupé par le président Edgar Lungu, candidat à sa propre succession.
Zambie : L’opposant Hichilema défie le chef de l’Etat sortant, Edgar Lungu
Quelques sept millions d’électeurs zambiens sont attendus aux urnes dans ce pays de 17 millions, ce jeudi 12 août 2021, pour choisir un nouveau président, un nouveau Parlement et des représentants locaux. Il s’agit en effet d’une élection générale qui, selon les analystes, sera un test pour l’un des piliers de la démocratie en Afrique. Parmi les prétendants, on compte une seule femme candidate : Chishala Kateka du New Heritage Party.
Le scrutin présidentiel zambien s’annonce si serré que ni les sondages ni les observateurs ne s’aventurent à pronostiquer un vainqueur. En 2016 déjà, les mêmes adversaires avaient fini dans un mouchoir de poche. Le sortant Edgar Lungu avait dépassé in extremis (13 000 voix) la barre des 50 % des suffrages pour passer dès le premier tour. Son éternel rival, Hakainde Hichilema, avait contesté, en vain, les résultats.
A 59 ans, ce riche homme d’affaires a été emprisonné à une quinzaine de reprises et tente pour la sixième fois d’accéder à la présidence. A chaque fois, son score a progressé. Sa base électorale comparée à celle du président sortant, est concentrée dans les régions du sud-ouest. Il promet, en cas de victoire, de faire du redressement économique du pays, sa priorité.
Depuis mai, les deux principaux prétendants sillonnaient ce pays enclavé d’Afrique australe, riche en cuivre, en dépit d’une campagne limitée par les restrictions liées à la pandémie de coronavirus.
C’est en 2015 que le president Lungu est élu suite à la mort inattendue du président Michael Sata. Il remporte le scrutin de justesse contre son rival Hichilema. Avec une économie aux abois, la Zambie, l’une des nations les plus endettées au monde, est également confrontée à des défis économiques massifs après avoir fait défaut sur sa dette souveraine à la fin de l’année dernière.
Les principaux partis en lice promettent de redresser l’économie, qui a souffert de l’impact du COVID-19.