« La paix par moi ! », tel est le projet qui a permis un rapprochement entre populations civiles et FDS à Bouaké. C’était le mercredi 11 août 2021 à l’occasion de la Journée portes ouvertes des Forces de défense et de sécurité (FDS) dans la capitale du Gbêkê.
Bouaké, l’insécurité au coeur de toutes les préoccupations
Depuis l’éclatement de la crise politico-militaire en Côte d’Ivoire en septembre 2002, Bouaké, 2e ville de Côte d’Ivoire, est tombée dans une insécurité galopante. La circulation d’armes à feu durant cette période de cise a favorisé une criminalité, qui continue de hanter cette population naguerre paisible. Mais pour juguler le fléau, autorités politiques, administratives et sécuritaires, ainsi que des organisations de la société civile, ne cessent de conjuguer leurs effort pour rassurer la sécurité des personnes et des biens dans cette localité du centre ivoirien.
C’est dans cette dynamique que le Regroupement des acteurs ivoiriens des droits humains (RAIDH) a organisé, mercredi, une journée portes ouvertes sur les forces de défense et de sécurité à Bouaké. « La paix par moi ! », tel est l’initiative qui bénéficie du soutien financier de l’Union européenne (UE) et de l’ONG allemande Konrad Adenauer Stiftung (KAS), déjà implémentée dans 27 localités ivoiriennes.
Il s’agit, selon les initiateurs du projet, de « rapprocher les FDS des populations pour qu’elles puissent collaborer pour combattre plus efficacement l’insécurité et œuvrer ensemble pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale ».
Afin de mieux appréhender les rôles et missions des FDS dans l’exécution de leur mission régalienne, la police, la gendarmerie et les sapeurs-pompiers étaient en attraction, à travers des séances de démonstration pratiques et un défilé des troupes entre autres, à la Préfecture de Bouaké, mercredi, sous le regard attentif de Tuo Fozié, Préfet de région et préfet du département de Bouaké.
« Faire connaissance avec les différents services des FDS et installer ou réinstaller la confiance entre ces deux entités qui sont des acteurs clés de la préservation de la paix et de cohésion sociale », a estimé, pour sa part, Tibor Siering, Représentant de l’ONG Konrad Adenauer. À noter qu’en début de semaine, les étudiants de Bouaké avaient manifesté afin de protester contre les fréquents les accidents de la route devant leur université.