L’ex-président Laurent Gbagbo a, de nouveau, évoqué les raisons de son divorce d’avec Pascal Affi N’guessan, son ancien Premier ministre avec qui il se dispute la présidence du Front populaire ivoirien (FPI).
Laurent Gbagbo: « En politique, il ne faut jamais faire du chantage, sinon on vous fait ce qu’on a fait à Affi »
Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), parti miné par des divisions internes, a proposé, lundi dernier, la création d’un nouveau parti politique. Mardi 10 août 2021, lors d’une rencontre avec les responsables des formations politiques membres de EDS, l’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye, qui n’entend pas s’engager dans « une bataille juridique », a dénoncé le comportement de son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan qui aurait confisqué le FPI.
« J’ai proposé de quitter le FPI et de laisser à Affi N’guessan qui est venu prendre en otage notre Parti que nous avons créé avec la sueur et les emprisonnements. Parce que nous l’avons nommé, il est venu prendre le Parti en otage », a dénoncé le fondateur du Front Populaire Ivoirien, avant de révéler: « il (Affi) me donne des conditions. Il dit que s’il doit me rendre la présidence, il faut qu’il soit premier Vice-Président avec pleins pouvoirs. Moi ? J’ai entendu beaucoup de blagues, mais des blagues comme ça, je n’ai jamais entendu», a-t-il poursuivi, avant d’ironiser: « Juste un dernier mot avant de nous quitter. En politique, il ne faut jamais faire du chantage, sinon on vous fait ce qu’on a fait à Affi », a ironisé Laurent Gbagbo.
Arrêté en avril 2011 puis transféré devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité après les violences liées à la présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo a été définitivement acquitté en mars 2021. Il est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier et envisage avec les partis fondateurs de la plateforme politique EDS dont il est le référent politique, créer, dans les prochains jours, une nouvelle formation politique encore plus forte en vue de mener les batailles électorales futures. « EDS prend acte de la volonté du président Laurent Gbagbo de créer un nouvel instrument politique pour la suite de la lutte. Nous restons attentifs aux détails qui nous seront soumis », ont répondu les responsables des partis politiques membres de EDS.