La justice burkinabè ouvre le procès de personnes soupçonnées d’avoir commis des actes terroristes au Faso. L’information a été livrée, samedi, par le Procureur Emile Zerbo.
La justice burkinabè donne la réponse judiciaire aux présumés terroristes
Le pays des hommes intègres fait face à un vague terroriste ces dernières années. Qui ne se souvient pas de la double attaque du Splendid Hôtel et du restaurant Café Capuccino, le 15 janvier 2016, et celle de la terrasse Aziz Istanbul ? Le nord du Faso et la zone des trois frontières (Mali – Niger – Burkina Faso) constituent également des zones de prédilection des attaques terroristes à répétition.
Les populations civiles, ainsi que les Forces de défense et de sécurité (FDS), sont des cibles régulières de ces groupes armés et autres djihadistes qui pullulent dans la région sahélienne. Dans cette guerre asymétrique, les forces burkinabè ont toutefois réussi à mettre le grappin sur de présumés terroristes, qui passeront devant la justice burkinabè pour répondre de leurs actes.
Dans un communiqué rendu public, samedi 7 août, Emile Zerbo, Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga-II, a indiqué que, dans le cadre de la réponse judiciaire au terrorisme, la chambre correctionnelle spécialisée du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme tiendra sa première session de jugement du lundi 9 au vendredi 13 août 2021. Les auteurs présumés des actes terroristes commis au Faso seront donc appelés à la barre pour que leurs responsabilités soient situées sur ce drame que vit le Burkina Faso ces dernières années.
Toutefois, précise le communiqué, toute personne désireuse d’assister à ce procès devra respecter des consignes sécuritaires, et à l’observation des gestes barrières et de distanciation sociale édictées par la situation liée à la COVID-19.
A cause des attaques terroristes récurrentes, le président Roch Kaboré a limogé, début juillet, son ministre de la Défense Chérif Sy, et celui de la Sécurité, Ousseini Compaoré.