L’extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso n’est pas pour maintenant. Ainsi en a décidé la Cour européenne des droits de l’homme, qui vient d’ajourner cette décision.
Son extradition suspendue, François Compaoré peut souffler, mais…
À la suite de la décision de la Cour de cassation française, qui a tranché en faveur d’une extradition de François Compaoré vers le Burkina Faso, un décret d’application de cette décision judiciaire était attendu.
Le 21 février 2020, Édouard Philippe, le Premier ministre français d’alors, avait signé ce décret autorisant le renvoi vers le pays des hommes intègres du frère cadet du président déchu, Blaise Compaoré. Le prédécesseur de Jean Castex avait cependant pris soin de préciser dans son décret que les droits élémentaires de l’Ivoiro-Burkinabè doivent être scrupuleusement respectés.
Alors que l’extradition de « Petit président » était en téléchargement, qu’une décision contraire vient tout stopper. La Cour européenne des droits de l’homme a en effet décidé, ce vendredi 6 août 2021, que la mesure d’extradition ne soit pas mise à exécution.
« La Cour a mis en demeure le gouvernement français de ne pas procéder à cette extradition tant que la procédure européenne serait pendante. Les conseils de Paul François COMPAORE et leurs équipes, qui se sont battus à ses côtés et avec son épouse pendant quatre années, rendent hommage avec émotion à cette décision indépendante et impartiale », commenté Bâtonnier Pierre-Olivier Sur et François-Henri Briard, Avocats de François Compaoré dans un communiqué, dont copie est parvenue à Afrique-sur7.
Avant de commenter : « La position de la Cour, qui protège désormais Paul François COMPAORE des traitements inhumains et dégradants auxquels il était exposé et lui assure un procès équitable, contredit avec éclat les déclarations du Président de la République française, l’avis de la Cour d’appel de Paris, l’arrêt de la Cour de cassation et l’arrêt du Conseil d’État français, qui étaient, hélas, unanimes pour approuver cette mesure d’extradition. »
Avec cette décision, François Compaoré peut donc souffler quelque peu. mais jusqu’à quand ?