Kaboul – Le gouvernement afghan annonce qu’un responsable de la Communication, Dawa Khan Menapal, a été «lâchement» tué par les talibans lors de la prière, ce vendredi matin.
Dawa Khan Menapal tué au cours d’une prière à Kaboul
Le ministère de l’Intérieur afghan a officialisé l’assassinat de Dawa Khan Menapal, chef du service de communication du gouvernement lors de la prière du vendredi à Kaboul alors que l’offensive des talibans s’intensifie autour de la capitale. « Malheureusement, les brutaux et sauvages terroristes ont commis un nouvel acte lâche et tué un patriote afghan qui résistait à la propagande ennemie […], Dawa Khan Menapal, lors de la prière du vendredi » dans la capitale, a déclaré le porte-parole du ministère, Mirwais Stanikzai, dans un message WhatsApp à destination des médias.
Le mois d’août devrait être décisif pour savoir si le régime de Kaboul est capable d’endiguer l’offensive talibane qui s’est intensifiée depuis le départ, mi-juillet, du chef des troupes américaines, le général Austin Miller, actant ainsi la fin de vingt ans d’aide militaire des Etats-Unis. Le président afghan Ashraf Ghani qui a imputé, le 2 août, la dégradation sécuritaire « au brusque retrait » des troupes de Washington, assure néanmoins que son pays dispose des moyens de se défendre, contrairement aux prédictions de la communauté internationale.
Le 25 juin dernier, Joe Biden recevait son homologue afghan, Ashraf Ghani, à la Maison Blanche, pour discuter de l’aspect sécuritaire en Afghanistan. À l’issue de l’entrevue, le président américain a assuré que le « soutien » américain au pouvoir central se poursuivrait. Paroles en l’air, selon Georges Lefeuvre, chercheur et ancien conseiller politique de l’Union européenne au Pakistan.
« En l’état actuel des choses, les États-Unis sont parfaitement incapables d’assurer la sécurité en Afghanistan. Ils ne peuvent absolument rien faire. Ils n’ont d’ailleurs même plus les moyens de tenir leurs engagements concernant l’accord bilatéral de sécurité (BAS) signé en septembre 2014. En l’état actuel des choses, le soutien se cantonne à un versement annuel de 3,2 milliards de dollars par an, ce qui n’est pas rien. Quand ils étaient aux affaires, l’aide oscillait entre 4,5 à 5 milliards de dollars par an », a-t-il confié à TV5 Monde.