Menacée par le feu, une centrale thermique du sud de la Turquie, sur la mer Égée, a été évacuée mercredi car un incendie y fait ravage depuis près d’une semaine.
La centrale de Milas, dans le sud de la Turquie, en proie aux flammes
Les flammes qui encerclant la centrale de Milas, dans le sud de la Turquie, ont repris de plus belle mercredi après-midi. Police, pompiers et habitants fuient le site.
Les autorités locales avaient auparavant indiqué que les réservoirs d’hydrogène utilisé pour refroidir la centrale qui fonctionne au fuel et au charbon, avaient été vidés et emplis d’eau par précaution.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan qui donnait une interview à la télévision dans la soirée, a admis que la centrale « risquait d’être détruite par le feu ».
Des images mises en ligne par le maire de Milas, Muhammet Tokat, montraient un feu violent aux portes de l’installation. «La centrale est en cours d’évacuation totale», a-t-il tweeté.
Le feu avait d’abord pu être maîtrisé mercredi grâce à deux avions bombardiers d’eau envoyés par l’Espagne et à des hélicoptères, qui avaient déversé de l’eau sur les sommets boisés et zones résidentielles proches.
Mais les flammes sont reparties dans l’après-midi. Le feu a atteint la centrale alors que la région est touchée depuis plus d’une semaine par des incendies sans précédent qui ont causé la mort de huit personnes et détruit des étendues immenses de forêt le long des côtes du sud de la Turquie.
« On vous supplie et vous avertit depuis des jours. L’incendie a encerclé la centrale », avait tweeté dans la journée le maire de Milas, demandant « qu’un avion bombardier d’eau soit envoyé ici de manière urgente ».
Plus de 180 feux ont ravagé des forêts et des terres agricoles, ainsi que des zones habitées sur les côtes méditerranéennes de la Turquie depuis mercredi dernier.
Les incendies ont aussi gravement touché les sites touristiques qui avaient récemment pu reprendre leurs activités après des mois de restrictions liées à la pandémie de Covid-19.