A Madagascar, une tentative de coup d’Etat et d’assassinat du président Andry Rajoelina, a été déjouée. Plusieurs suspects dont des généraux, des militaires et des policiers ont été arrêtés.
Coup d’Etat au Madagascar : 2 ex-Saint-Cyriens présentés comme les « cerveaux »
« Sur le projet d’assassinat du Président de la République, à ce jour, 21 personnes ont été arrêtées » et font l’objet d’une enquête, a indiqué la procureure. Parmi elles, « 14 ont été placées en garde à vue ».
Deux ex-Saint-Cyriens présentés comme les « cerveaux » d’un renversement avorté du président Rajoelina, une demande de financement d’un coup d’État adressée par courriel à un exploitant pétrolier, un pays en plein marasme économique… Ces ingrédients dignes d’un polar sont au cœur d’une affaire qui défraie la chronique à Madagascar.
Tout a commencé, officiellement, le 21 juillet dernier. Le parquet annonce alors avoir déjoué une tentative d’assassinat du président malgache Andry Rajoelina. Et il n’aurait pas été le seul visé selon la procureure générale Berthine Razafiarivony.
« Ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches, dont le chef de l’État », a-t-elle déclaré à la presse. Sur les six personnes alors interpellées par les autorités, deux individus sont d’emblée présentés comme les instigateurs de ce coup d’État déjoué.
Cinq généraux arrêtés
Douze de ces personnes arrêtées « sont des militaires et gendarmes en activité dont cinq généraux, deux capitaines et cinq sous-officiers », a précisé la procureure. « Il y a aussi quatre gendarmes et militaires retraités nationaux et étrangers et cinq autres civils », a-t-elle ajouté.
Six personnes dont deux Français, avaient été initialement arrêtées sous le soupçon d’avoir été impliquées dans cette tentative avortée de coup d’Etat. La police a par ailleurs indiqué que 209.300 euros avaient été saisis lors des arrestations, ainsi qu’un fusil et deux voitures.
Alors que de nouvelles interpellations ont eu lieu le 27 juillet, ciblant au moins onze gendarmes, dont quatre appartenant au GSIS (Groupe spécial d’intervention et de sécurité, une unité d’élite), trois généraux et un conseiller à la présidence, selon le journal malgache L’Express, cette affaire, par la multiplicité et la complexité des acteurs qu’elle convoque, interroge en bien des points.
Andry Rajoelina a réchappé à une tentative d’assassinat qui, selon les procureurs, faisait partie d’un complot. « Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État », avait affirmé la procureure le 22 juillet, sans autre précision.