La Cour pénale internationale (CPI) a certes annoncé l’annulation des poursuites contre Mme Gbagbo Simone Ehivet, mais l’ancienne Première Dame ivoirienne n’est, pour autant, pas sortie de l’ornière. Les coalitions de l’Afrique francophone pour la CPI, réclament justice pour les victimes.
CPI : Annulation des poursuites contre Mme Gbagbo, « cette décision ne doit pas faire oublier les milliers de victimes »
19 juillet 2021, la Cour pénale internationale (CPI) rendait publique la décision d’annulation des poursuites contre Simone Gbagbo. Dès la notification de cette décision, Me Rodrigue Dadjé, avocat de l’ancienne Première Dame, a aussitôt publié ce message sur les réseaux sociaux : « Bonne nouvelle pour Mme Gbagbo : La Cour Pénale Internationale a levé le mandat d’arrêt dont elle faisait l’objet suite à une demande du Procureur. Elle pourra désormais librement voyager à travers le monde entier. »
Les coalitions de l’Afrique francophone pour la Cour pénale internationale sont cependant montées au créneau pour encourager « les autorités ivoiriennes à ouvrir des enquêtes sur place, cela dans le cadre de la complémentarité. Ce qui permettrait aux victimes de connaitre la vérité, d’obtenir justice et réparations, le tout dans le but de lutter contre l’impunité ».
Mama Koité, présidente de la Coalition malienne pour la CPI, déclare pour sa part : « Cette décision ne doit pas oublier les milliers de victimes de la crise ivoirienne qui ont besoin de justice et de réparations ». Et son homologue ivoirienne, Doumbia Fanta, d’ajouter : « Il faut éviter que les victimes soient sacrifiées de cette procédure judiciaire internationale ».
Ont signé ce communiqué de presse, les coalitions de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Centrafrique, du Burundi, de la Guinée Conakry, du Tchad, du Burkina Faso et du Maroc.