Le général Moussa Diawara est aux mains de la justice malienne depuis ce jeudi 29 juillet 2021. Le proche du président IBK est inculpé dans la disparition d’un journaliste à Bamako. Karim Kéita, fils de l’ex-chef d’État pourrait également avoir des soucis à se faire dans le cadre de cette affaire.
Affaire Birama Touré, le général Moussa Diawara interpellé et écroué à Bamako
Avec la chute d’Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, ses proches pourraient bien avoir des soucis à se faire. Son fils, Karim Kéita, est dans le viseur des autorités de la transition, qui ont lancé un mandat d’arrêt international contre lui, et demandé à Abidjan de l’extrader vers Bamako. Mais jusque-là, les autorités ivoiriennes font la sourde oreille à cette requête.
Le général Moussa Diawara, ancien chef d’état-major de la Garde nationale sous l’ère IBK, a été arrêté, jeudi, et placé immédiatement en détention à Bamako, la capitale malienne. L’ancien chef du renseignement a en effet été inculpé de complicité d’enlèvement, de séquestration, d’actes de torture et d’association de malfaiteurs, dans l’affaire de la disparition du journaliste Birama Touré. Affaire qui remonte à janvier 2016.
À en croire certains témoins, dont Adama Dramé, directeur de publication du Sphinx, réfugié dans l’Hexagone, le confrère aurait été incarcéré dans une prison secrète de la Sécurité d’État, en dehors de tout cadre légal, torturé puis tué.
Moussa Diawara est également accusé dans un rapport d’experts des Nations Unies, d’entraver la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger signé en 2015. Bien plus, il aurait libéré des trafiquants de drogue en échange de versements d’argent. Karim Keïta, fils de l’ex-président malien, présenté dans l’affaire comme un donneur d’ordre, est également dans le viseur de la justice de son pays.
« Toute avancée de cette enquête en cours est un élément de réjouissance pour la famille, bien sûr. Sur une affaire qui traîne depuis maintenant plusieurs années, nous sommes véritablement ravis du coup d’accélérateur mis par le magistrat malien », a réagi Éric Moutet, avocat de la famille de Birama Touré, au micro de RFI.