Au Cameroun, au moins huit militaires ont été tués samedi dans une attaque de Boko Haram dans l’Extrême-Nord, selon le gouverneur de la région.
Attaque de Sagmé au Cameroun: armes et matériel militaire emportés par les assaillants
L’attaque des jihadistes du samedi 24 juillet a eu lieu à Sagmé, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria, où est né Boko Haram.
Les éléments de Boko Haram « sont venus vers quatre heures du matin, à bord de six véhicules, lourdement armés. Nous déplorons la mort de nos six soldats qui sont tombés sur le champ, les armes à la main, et il y en a eu quatre qui ont été blessés », a expliqué à Anadolu le gouverneur de l’Extrême-Nord, Bakari Midjiyawa.
« Le bilan de cette attaque terroriste fait état de 8 militaires tués et 14 autres blessés. Les blessés viennent d’être évacués pour recevoir les soins nécessaires. Du côté des terroriste, le bilan n’est pas encore connu », a-t-il précisé, ajoutant qu’un renfort de l’armée a été dépêché à Sagme et qu’un ratissage est en cours.
D’après cette même source, plusieurs armes et du matériel militaire ont été emportés par les assaillants qui se sont repliés vers le Nigeria voisin.
« Boko Haram mène contre le peuple camerounais une guerre dont le coût humain est choquant », a déclaré dans un rapport publié le 5 avril dernier, Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.
L’insurrection de Boko Haram est née en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l’ONU.