Au Mali, des affrontements meurtriers entre Dozos et jihadistes de la Katiba Macina à Niono (région de Ségou, dans le centre du pays), sont devenus récurrents. Situation très tendue dans le cercle du pays.
Katiba Macina ou le règne des hommes de Amadou Kouffa
Retour des démons dans la région de Ségou. « Le 3 juillet dernier a marqué la fin de l’accord », déplore un élu local, qui signale une reprise des déplacements de populations, craignant le retour des violences contre les civils.
Alors que chasseurs dozos et jihadistes de la katiba Macina se sont entendus dans le cercle de Niono, les affrontements ont repris de plus belle. En effet, selon plusieurs sources locales, entre trois et six chasseurs traditionnels dozos ont été tués et plusieurs blessés par les jihadistes de la katiba Macina, dans des villages du cercle de Niono, et notamment dans la commune de Dogofry, qui rassemble plusieurs hameaux.
Au mois d’avril dernier, dans le cercle de Djenné, des attaques ont fait plusieurs dizaines de morts, des villages brûlés et des familles déplacées. Les jihadistes de la Katiba Macin, dirigés par Amadou Kouffa et affiliés au Jnim et implantés dans le cercle de Djenné depuis plusieurs années, se sont opposés aux chasseurs traditionnels dozos.
C’est également dans cette région que les populations du village de Farabougou ont vécu plusieurs semaines de blocus imposé par le groupe djihadiste. Il a été libéré le jeudi 22 octobre 2020, après 2 semaines de siège, par des forces spéciales au cours d’une opération dirigée par le vice-président de la transition, Assimi Goita.
Un accord avait été conclu il y a quatre mois, entre les jihadistes de la katiba Macina, membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et les chasseurs traditionnels dozos de la zone, qui tentaient de leur faire face.
La Katiba Macina, aussi appelée Front de libération du Macina (FLM) par les médias, est une unité combattante (katiba) salafiste djihadiste qui apparaît en janvier 2015 lors de la guerre debutée au Mali en 2012. Active dans la région de Mopti et la région de Ségou, elle est affiliée à Ansar Dine, puis au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.