Kouayé Didier s’est engagé dans une véritable professionnalisation de la médecine traditionnelle. Le président de la Fédération des Tradipraticiens de Santé et Naturothérapeutes de Côte d’Ivoire (FTSN-CI) crie cependant à un sabotage de son travail par le Directeur du Programme national de promotion de médecine traditionnelle qui a suscité une autre association pour leur mettre des bâtons dans les roues.
Kouayé Didier prévient l’État du « désordre » qui règne dans la médecine traditionnelle
À côté de la médecine moderne, qui prend en charge les problèmes de santé des populations dans leur diversité, il y a bien la médecine traditionnelle, qui assure, quant à elle, les soins d’environ 80% de la population. Statistique livrée par Kouayé Didier, qui a été porté à la tête de la Fédération des Tradipraticiens de Santé et Naturothérapeutes de Côte d’Ivoire depuis 2019.
Cependant, le porte-voix des tradipraticiens ivoiriens est très remonté contre Monsieur Kroa Ehoulé, Directeur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle, qu’il accuse de vouloir semer la zizanie dans leur corporation.
Joint au téléphone, Kouayé Didier s’est longuement expliqué sur le différend qui oppose la fédération qu’il dirige au Directeur du programme national. « Il est à la tête du Programme national depuis près de quinze (15) ans. C’est un programme qui a été institué par le ministère de la Santé pour s’occuper de ce qui est médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire. À son arrivée, il a vu que c’est quelque chose (NDLR, médecine traditionnelle) de très juteux, donc division, menace, sont ses stratégies », a expliqué Dr Kouayé.
Puis, il ajoute : « La Fédération, qui est la faîtière, qui, elle, sur le terrain, est censée organiser tous les praticiens pour les amener vers eux, ne l’arrange pas. Parce qu’il a vu que nous sommes en plein essor… » Une autre association, dirigée par un certain « Grand Ouatt », a donc été créée par le Directeur du programme national afin de l’avoir à sa merci. Appelant par ailleurs les praticiens à mettre un terme à leur collaboration avec la FTSN-CI.
Face au risque de désordre que cela pourrait engendrer dans ce secteur d’activité, Kouayé Didier appelle les autorités ivoiriennes à regarder de près ce qui a cours dans la médecine traditionnelle afin de mieux ordonner les activités.
Nous tenterons par ailleurs d’approcher les services du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle pour avoir sa version des faits.
Nous y reviendrons donc…