Patrick Achi est déterminé à assainir les finances publiques ivoiriennes. Le Premier ministre, après les audits lancés dans les structures publiques, vient, pour ce faire, de mettre en garde les présidents d’Institutions, ministres et autres élus contre des fautes de gestion.
Patrick Achi interdit la constitution de passifs au cours de l’exercice budgétaire
Avec Patrick Achi, c’est la rigueur dans la gestion des Finances publiques. Le nouveau Premier ministre d’Alassane Ouattara s’est en effet lancé dans un contrôle budgétaire, au point où tous les services de l’État sont passés au scanner. Le successeur d’Hamed Bakayoko a commencé par mettre un terme à la ruée des fonctionnaires ivoiriens en quête de primes vers les régies financières.
Poursuivant sur cette ligne, le chef du gouvernement ivoirien a lancé un audit de toutes les structures publiques sous tutelles de l’État. Cette opération consistant à passer au peigne fin la gestion des Directeurs généraux et autres directeurs administratifs et financiers, a d’ores et déjà conduit certains fautifs vers les portes de La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Au lendemain de l’an 1 du décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, notamment le 9 juillet 2021, Patrick Jérôme Achi a publié une circulaire dans laquelle il est fait « interdiction de constituer des passifs au cours de l’exercice budgétaire.
Injonction a en effet été faite aux Présidents d’Institutions, Ministres d’État, Ministres, Gouverneurs de Districts, Secrétaires d’État, Présidents des Conseils Régionaux et Maires de veiller au « strict respect des limites inscrites au Budget de l’État » afin d’éviter « la constitution de passifs préjudiciables au développement du secteur privé, à la crédibilité de l’État et à la qualité de la gestion de la trésorerie ».
En termes plus prosaïques, les Institutions de la République, les Ministères et structures sous tutelle, les collectivités territoriales et Districts autonomes ne doivent désormais s’en tenir qu’à la ligne budgétaire à eux octroyée par la loi de finances. Aussi, tous contrats passés avec les fournisseurs de l’Etat doivent-ils rester dans la stricte limite dudit crédit budgétaire. Par conséquent, toute exécution de dépenses sans couverture budgétaire constitue une « faute de gestion » assortie de sanctions à l’égard du responsable.
Patrick Achi prévoit par ailleurs « des mesures appropriées en vue d’éviter la constitution de nouveaux passifs ».