Adama Bictogo est très remonté contre l’opposition en général et Laurent Gbagbo en particulier. Pour le Directeur exécutif du RHDP, toute réconciliation ne doit s’inscrire que dans la ligne tracée par le président de la République.
Adama Bictogo à l’opposition : « Nous n’avons pas besoin d’un dialogue national»
La réconciliation nationale est embouchée par l’ensemble de la classe politique ivoirienne. Mais chacun y va vraisemblablement à sa façon et selon sa compréhension des choses. Cette réalité est d’autant plus évidente que pouvoir et opposition en Côte d’Ivoire peinent à s’accorder sur les termes de référence de ce vivre ensemble harmonieux dans un pays de paix.
Lors de leur rencontre à Daoukro, les 10 et 11 juillet 2021, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, deux anciens présidents ivoiriens, ont appelé au chef d’État Alassane Ouattara, ainsi que l’ensemble des leaders politiques ivoiriens et la société civile à un « dialogue national » en vue de favoriser la réconciliation nationale.
En conférence de presse, Rue Lépic, lundi, Adama Bictogo n’a pas été du tout tendre avec les deux têtes fortes de l’opposition ivoirienne. « Nous n’avons pas besoin d’un dialogue national. Toutes les institutions de la république sont en place et fonctionnent bien », a battu en brèche l’animateur en chef du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Dénonçant par ailleurs les propos du fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) tendant à ressasser le douloureux passé qu’ont connu les Ivoiriens, le Député d’Agboville s’est voulu formel : « Je voudrais faire savoir que la magnanimité du Président Alassane Ouattara ne doit pas, pour l’opposition, être perçue comme une faiblesse, mais plutôt comme une volonté de travailler à la paix et à la cohésion sociale dans notre pays. »
L’ex-chef d’État, Laurent Gbagbo, faut-il le rappeler, est rentré en Côte d’Ivoire, le 17 juin dernier, à la suite d’un accord express du président Alassane Ouattara, qui lui a délivré ses passeports ordinaire et diplomatique. Mais ce retour a été émaillé de quelques échauffourées entre pro-Gbagbo et Forces de l’ordre.