Sous la pression de la rue, Roch Kaboré a limogé, fin juin, ses ministres de la Défense et de la Sécurité. Ayant désormais en main la sécurisation des frontières du Burkina Faso, le président burkinabè procède, depuis vendredi, à des rencontres avec es personnels de l’armée.
Roch Kaboré en séances de travail avec les personnels des Forces armées du Faso
Le Pays des hommes intègres fait face, ces dernières années, à une insécurité à nulle autre pareille. La persistante menace terroriste, avec son corolaire d’attaques perpétrées par des groupes djihadistes dans les régions du Nord et du Nord-Est, ainsi que dans la zone des trois frontières Niger – Mali – Burkina Faso, a poussé des populations burkinabè à descendre dans la rue pour exiger de leurs autorités, davantage de sécurité pour l’ensemble des localités du Faso.
Roch Kaboré a d’ailleurs compris le message de ses compatriotes en procédant, coup sur coup, au limogeage de Chérif Sy, ministre de la Défense, et de Ousseini Compaoré, ministre de la Sécurité. Ces deux personnalités ont été respectivement remplacées par le colonel major Barthelemy Simporé, comme ministre délégué, chargé de la Défense et des Anciens combattants, et Maxime Koné, au portefeuille de la Sécurité. Le Président burkinabè prenant dorénavant en charge la Défense du Burkina.
À ce titre, le chef suprême des armées du Faso a initié, vendredi, des séances de travail avec les personnels des Forces armées burkinabè. « J’ai entamé mes échanges avec le commandement militaire, avec à sa tête le ministre délégué chargé de la Défense nationale et des anciens Combattants, et le chef d’État-major général des Armées », a tweeté le locataire du Kosyam, avant de poursuivre, le même jour, sa série de rencontres avec les officiers de l’armée.
Continuant sur sa lancée, Roch Marc Christian Kaboré a par ailleurs eu un entretien, samedi matin, avec les sous-officiers des différentes entités de l’armée. Avant d’achever, dans l’après-midi, sa série d’échanges avec les sous-officiers et les militaires du rang.
Pour le patron de l’Exécutif burkinabè, ces concertations ont été « fort enrichissantes ». Reste maintenant à savoir si la prise en main de la défense du Burkina Faso permettra à Roch Kaboré de mettre fin à la menace terroriste qui perturbe l’équilibre sécuritaire de son pays.