La Côte d’Ivoire est sous une menace terroriste permanente ces dernières années. L’Armée ivoirienne, pour parer à toutes éventualités, a décidé de renforcer ses capacités dans une opération conjointe avec les US Special force.
L’Armée ivoirienne se frotte aux capacités tactiques américaines de lutte contre le terrorisme
Après Grand-Bassam en mars 2016, Kafolo et bien de localités du septentrion ivoirien ont déjà reçu la visite de groupes jihadistes qui tentent d’installer une katiba dans la zone des trois frontières Mali – Burkina Faso – Côte d’Ivoire.
Les autorités sécuritaires de ces États ont, quant à elles, décidé de mutualiser leurs forces afin de faire échec à ce projet funeste. C’est dans cette optique que les états-majors de ces pays frontaliers ne cessent d’initier des rencontres tripartites pour peaufiner leur stratégie de défense.
La Côte d’Ivoire, qui abrite l’Académie Internationale de Lutte Contre le Terrorisme (AILCT), s’est livrée à une session d’échange d’expérience entre les Forces Spéciales Ivoiriennes et les Forces Spéciales américaines.
En vertu du partenariat militaire qui lie les deux États, l’armée ivoirienne s’est livrée, 45 jours durant, à cette deuxième session d’entrainement, dont la cérémonie de clôture s’est tenue, jeudi dernier, à Jacqueville.
Cet entrainement dénommé Joint Combined Exchange Training (JCET) a permis à 75 éléments des Forces Spéciales de Côte d’Ivoire, en collaboration avec 22 de leurs homologues américains, de renforcer leurs capacités aux « techniques de renseignement opérationnel, de tir de précision, de combat en jungle et de Contre-Terrorisme et Libération d’Otage », apprend-on de source proche du dossier, qui précise par ailleurs que cet entrainement a également permis la « mise à jour des savoir-faire théoriques, ainsi que les mises en œuvre des pratiques opérationnelles en revisitant les connaissances et techniques les plus actuelles. Il s’agissait pour les uns et les autres de capitaliser les acquis opérationnels de chacune des Armées ».
Lassina Doumbia, chef d’état-major de l’Armée ivoirienne, n’a pas manqué de réagir après la formation acquise par ses hommes. « Je peux affirmer aujourd’hui que mes hommes ont beaucoup appris aux côtés de leurs frères d’armes américains. Je voudrais traduire aux initiateurs de cette formation toute la reconnaissance des Forces Armées de Côte d’Ivoire. Merci de vous tenir à nos côtés dans la montée en puissance que nous avons l’ambition d’opérer dans tous les domaines opérationnels », a-t-il déclaré.
Même son de cloche pour Son Excellence Richard Bell, ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, qui se félicite de cette collaboration entre les deux armées, surtout en cette période de menace terroriste accrue contre les pays du Sahel et ceux du golfe de Guinée, notamment la Côte d’Ivoire qui a maille à partir avec ces marchands de la mort.