De retour en Côte d’Ivoire depuis le 17 juin dernier, l’ex-président ivoirien Gbagbo Laurent compte rendre visite aux prisonniers d’opinion de toutes les sensibilités politiques.
Réconciliation nationale : Les consignes de Gbagbo Laurent avant son départ pour Kinshasa
Dans un communiqué signé de son porte-parole Justin Koné Katinan, Laurent Gbagbo exprime sa volonté de rendre visite aux prisonniers d’opinion de toutes les sensibilités politiques, detenus depuis la fin de la crise post-électorale de 2011. Le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) a même instruit ses collaborateurs afin que ces derniers négocient avec les autorités compétentes à l’effet de rendre possible cette doléance dès son retour de voyage de Kinshasa.
» Dans la suite de son programme de visites de compassion, il (Gbagbo Laurent) a instruit ses collaborateurs afin que ces derniers négocient avec les autorités compétentes, pour son compte, des visites aux prisonniers d’opinion de toutes les sensibilités politiques de la crise postélectorale de 2011 et à ceux des différentes crises qui ont suivi cette dernière (…) En effet, son Excellence le Président Laurent GBAGBO entend effectuer lesdites visites dès son retour de voyage. Il accorde du prix à ces visites qui s’inscrivent dans sa démarche pour la réconciliation nationale », indique Koné Katinan.
Désormais libre, après une dizaine d’années passées en détention à La Haye, Laurent Gbagbo entend jouer sa partition dans le processus de réconciliation nationale, initié par le président Alassane Ouattara et qui a vu son retour au pays après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). À son arrivée le 17 juin dernier, Gbagbo avait souhaité d’abord pleurer ses morts, notamment sa défunte mère, la matriarche Gado Marguérite, et son défunt ami et compagnon de longue date, Sangaré Aboudrahamane. Deux proches décédés alors qu’il était encore dans les liens du pénitencier de Scheveningen, à La Haye. Ce vœu désormais accompli, Gbagbo Laurent devrait se rendre à Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) ce week-end, où il est attendu pour un séjour « strictement privé » de six jours.