Des habitants de Beni, en République démocratique du Congo (RDC), ont crié leur colère ce jeudi après le massacre attribué aux rebelles de l’ ADF, d’une dizaine de civils dans cette localité de la province du Nord-Kivu.
RDC: Des habitants de Béni crient leur colère après le massacre d’une dizaine de civils
Écoles, Commerces et autres pharmacies fermés, rues vides ou parfois barrées par des manifestants en colère. La tension est montée d’un cran, ce jeudi 1er juillet 2021 à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Les populations sont sorties en nombre pour crier leur colère après le massacre perpétré, dans la nuit, contre des populations civiles. Au moins une dizaine de personnes ont été froidement assassinées dans le quartier Rwangoma par des rebelles de l’ ADF très actifs dans la région.
Selon plusieurs sources, ces victimes ont été prises dans leurs domiciles avant d’être achevées. Des habitants sont en état de choc dans le quartier Rwangoma dans le sud-est de la ville où l’attaque s’est produite.
Des jeunes en colère, ont défilé avec le corps d’une des victimes dans la ville, pour dénoncer l’inefficacité des Forces armées de la RDC (FARDC) et de l’état de siège instauré dans le but d’éradiquer ces groupes armés de la province du Nord Kivu.
« FARDC = ADF », « État de siège = zéro », ont crié ces manifestants, avant d’être dispersés par la police à coups de gaz lacrymogène, a constaté le correspondant de l’AFP. Six d’entre eux ont été interpellés par la police.
« Nous pensions que c’était le bout du tunnel avec l’état de siège. Mais, après 18 mois sans attaque des ADF dans notre quartier, ce carnage est un retour à la case de départ. C’est très désespérant », a réagi auprès de l’AFP, Samuel Kalume, un habitant de Rwangoma.
« Ont-ils décrété le couvre-feu en plus de l’état d’urgence pour donner lieu à des massacres dans Beni ? », s’emporte Gaby Muhindo, un autre riverain. Pour rappel, la province du nord Kivu, notamment Beni, est l’une des régions les plus instables de la République démocratique du Congo.
Les populations civiles vivant dans cette localité du pays, font de façon récurrente, depuis 2013, l’objet de massacres attribués à des groupes armés dont certains, notamment l’ ADF, ont été classés parmi les groupes terroristes affiliés à l’ Etat islamique.