Benjamin Yeo, docteur en Sciences politiques depuis le 26 juin dernier, a fait des propositions en vue d’une plus grande efficacité de l’appareil administratif et sécuritaire ivoirien.
Réforme administrative et du secteur de la sécurité : Voici la recette magique proposée par Dr Benjamin Yeo
Dans son analyse, l’universitaire relève que le système administratif et sécuritaire ivoirien, depuis le lendemain de l’indépendance, souffre d’une triple pesanteur, à savoir les contraintes historiques liées à la colonisation et aux données sociologiques, les faiblesses structurelles internes, le poids du politique et les crises économico-politico-militaires.
Partant de ce constat, Dr Benjamin Yéo estime qu’il faut une réforme administrative du secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire. Laquelle réforme devrait être placée dans un processus de transformation institutionnelle. Le jeune docteur ayant soutenu sa thèse le samedi 26 Juin dernier avec la mention très honorable, reconnaît dans l’ensemble que les politiques de réforme en Côte d’Ivoire, ont contribué à améliorer la gouvernance de l’État.
Il en veut pour preuve la mise en œuvre des politiques de réforme administrative et de réforme du secteur de la sécurité à travers la mise en place de cadres stratégiques, institutionnels et législatifs et la volonté politique manifestée qui ont permis d’améliorer l’efficacité et la performance de l’administration publique. Mais également, de renforcer le sentiment de sécurité des citoyens, le respect de l’État de droit.
Toutefois, il fait observer que le problème d’une longue réforme peut se heurter au niveau des centres des décisions desdites politiques publiques. Ces centres se situent au plus haut niveau de l’État avec la prédominance des acteurs étatiques sur les acteurs non étatiques, les revendications persistantes des syndicats dans le secteur public en dépit des efforts du gouvernement et les mouvements d’humeur des forces de sécurité et de défense.
Tout ceci s’est fait, à l’en croire, en dehors des cadres réglementaires qui militent absolument en faveur d’une relative insuffisance de l’implication de tous les acteurs au processus de prise de décisions conduisant parfois à des résistances au changement. Il faut noter que les membres de son jury, étaient composés de MM. Dabié Désiré Axel NASSA, Professeur Titulaire, Institut de Géographie Tropicale, Président du Jury ; Allain TOH, Maître de Conférences en Sociologie, Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, Rapporteur ; Abdou Rahmane THIAM, Professeur Agrégé de Science politique, Université Cheik Anta Diop, Rapporteur ; Paterne MAMBO, Maître de Conférences, UFR des Sciences Juridiques, Administratives et Politiques de Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, Examinateur et Mme. Dominique BANGOURA, Docteur d’Etat de Science politique, HDR, Université de Strasbourg (France), Directeur de Thèse.