Le 29 juin 2007, la Côte d’Ivoire a échappé à un drame. Le Foker 100 transportant Guillaume Soro, alors Premier ministre, et certains de ses proches, a été la cible d’une attaque à l’aéroport de Bouaké (centre du pays). L’appareil a reçu des tirs de roquettes et de kalachnikov. Quatorze ans plus tard, Alain Lobognon qui se trouvait dans l’avion, se souvient.
Alain Lobognon se souvient de l’attentat du Fokker 100 de Guillaume Soro
Il y a quatorze ans, Guillaume Soro a été victime d’un attentat à l’aéroport de Bouaké. À l’époque, l’ex-leader de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) occupait le poste de Premier ministre de la Côte d’Ivoire sous l’ère Laurent Gbagbo. Le 29 juin 2007, l’avion qui transportait Guillaume Soro et certains de ses proches a été visé par des tirs de roquettes et de kalachnikov pendant son atterrissage. Le bilan faisait état de quatre morts et dix blessés.
Sorti indemne de l’attentat, Guillaume Soro a assuré connaitre les auteurs de l’attaque de son avion. « C’est un attentat et nous savons qui l’a fait, mais je ne vais pas devancer les enquêtes », avait soutenu le chef rebelle. « Pas de polémique. C’est mon attentat. Qu’on laisse mon attentat tranquille. L’attaque a été certainement étudiée depuis longtemps. Ils ont tiré à l’angle et au moment où l’avion était le plus vulnérable », avait-il poursuivi. Il faut savoir que l’avion de Guillaume Soro avait à son bord des journalistes, des membres de son cabinet et des magistrats. L’attaque du Fokker 100 quelques semaines après l’accord de Ouagadougou signé entre la rébellion ivoirienne et le pouvoir de Laurent Gbagbo.
Très vite, Guillaume Soro a levé les soupçons qui pesaient sur les chefs rebelles. « J’ai lu dans les journaux que l’attentat, c’est mes chefs militaires. Il n’y a aucun de mes chefs militaires mêlé là-dedans. On dit c’est Chérif Ousmane ou c’est Zacharia. Ce n’est pas vrai. Tous deux sont mes petits. Ils ne peuvent pas me trahir. L’attentat, ce sont des gens qui ont été envoyés », a-t-il clarifié.
Quatorze ans plus tard, Alain Lobognon se souvient de l’attaque qui a failli lui coûter la vie. « Il y a 14 ans, le 29 juin 2007, je sortis indemne de l’attentat contre le #Fokker100 de la République de Côte d’Ivoire. J’ai une pensée pour les victimes. Drissa, Doumbia, Sérifou et Diomandé… Reposez en Paix ! Merci au Très Saint pour sa Protection ! », s’est-il souvenu.
Aujourd’hui, Guillaume Soro, en profond désaccord avec Alassane Ouattara et condamné à la prison à vie pour tentative d’Etat, vit en exil dans l’hexagone.