Dès sa sortie de prison, Alain Lobognon a annoncé une médiation entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro en vue de les réconcilier. Le porte-parole de l’ancien député de Fresco dit avoir l’assentiment du président de GPS. Archifaux, rétorque Moussa Touré, porte-parole de Soro.
Condamné à vie, Guillaume Soro maintient son « combat pour l’avènement de l’État de droit et la démocratie »
Guillaume Soro vient d’écoper de la prison à vie pour « Complot et tentative d’atteinte à la sureté de l’État ». Dans le même temps, le tribunal criminel condamne son compagnon Alain Lobognon à 17 mois de prison et le libère dès le prononcé du verdict.
Dès sa sortie de prison, l’ancien député de Fresco a annoncé une médiation « entre le Chef de l’État – Président de la République, Monsieur Alassane Ouattara et Monsieur Guillaume Soro, ancien Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, son fils ».
Face à la critique et aux nombreux sons discordants, dont celui de Pr Franklin Nyamsi, Jean-Paul Beugrefoh, porte-parole de Lobognon, est à nouveau monté au créneau pour faire cette mise au point.
« Je tiens à informer les Ivoiriens que l’appel au dialogue direct lancé par le ministre Alain Lobognon a totalement et entièrement le soutien du Président Guillaume Soro, ancien Président de l’Assemblée nationale, avec lequel il a longuement échangé sur l’initiative », a-t-il déclaré.
Mais TOURE Moussa a tenu, dans une contre déclaration, à mettre les pendules à l’heure afin que nul n’en ignore. « C’est après diffusion de ladite déclaration que M. Soro en a su le contenu. M. Lobognon l’a joint ce jour (samedi ) dans l’après-midi, pour lui expliquer les motivations de cette initiative personnelle », a déclaré d’entrée le Directeur de la Communication de Guillaume Soro.
Puis, il ajoute : « M. Soro Guillaume, fidèle à sa posture d’homme d’État, en a pris bonne note. Il tient, toutefois, à faire savoir que la réconciliation et le pardon sont un mantra qu’il professe inlassablement depuis bien longtemps, sans être entendu par le régime de M. Alassane Ouattara. Bien au contraire, les dernières condamnations à perpétuité et les longues peines d’emprisonnement prononcées par la justice au terme d’un procès éminemment politique, montrent à l’évidence que M. Ouattara se tient à l’opposé d’un processus de réconciliation crédible et sincère, lui qui pourtant est le fruit du dialogue direct initié par le Président Laurent Gbagbo en 2006 et auquel M. Soro avait librement souscrit à Ouagadougou au Burkina Faso. »
Soro Kigbafori Guillaume appelle par ailleurs les militants et sympathisants de Générations et peuples solidaires (GPS), son mouvement politique qui est pourtant dissous, à garder le calme et la sérénité, et les assure de sa détermination décuplée par la provocation judiciaire à laquelle il a été donné d’assister.
« Il poursuivra son combat pour l’avènement de l’État de droit et la démocratie en Côte d’Ivoire », note Moussa Touré. Voilà donc qui clarifie tout sur l’affaire de la médiation entre le président ivoirien et l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion).