Dans une note signée du préfet de la région de Bouaké (deuxième plus grande ville de Côte d’Ivoire), on apprend que du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, le 1er bataillon du génie procédera à une séance de tirs sur l’axe menant à Diabo. Tuo Fozié a cependant tenu à faire des précisions sur ladite opération.
Séance de tirs à Bouaké : Tuo Fozié rassure les populations
L’information est livrée dans un communiqué dont copie nous est parvenue. Tuo Fozié, le préfet du département de Bouaké (dans le centre de la Côte d’Ivoire), fait savoir que du mardi 29 au mercredi 30 juin 2021, le 1er bataillon du génie effectuera une séance de tirs sur l’axe Bouaké-Diabo. L’opération aura lieu à 10 km de l’ancien fief de la rébellion ivoirienne dirigée alors par Guillaume Soro, actuellement en exil dans l’hexagone. Par ailleurs, le préfet hors grade a tenu à préciser qu’au cours du déroulement de la séance de tirs, des coups de feu seront entendu.
À cet effet, le préfet de Bouaké a cru bon de rassurer les habitants. « Le préfet de région, préfet du département de Bouaké, rassure les populations que toutes les dispositions ont été prises pour ne pas perturber la circulation et les activités et les invite conséquent au calme et à vaquer à leurs occupations lors du déroulement de ces opérations », a soutenu l’ex-adjudant des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire et ancienne figure de la rébellion de 2002.
Il ne faut pas oublier que le vendredi 16 août 2019, l’armée française a été en grande difficulté à Toumodi, précisément à dans le village de Lomo-Nord dans le cadre d’un exercice militaire. Les populations en colère avaient pris d’assaut la préfecture. « Nous avons refusé l’année dernière que des exercices militaires concernant l’arme César aient lieu à cause de sa dangerosité, a déclaré un notable. Après négociations des plus hautes autorités du pays, notamment le général Alexandre Apalo, nous avons accepté et demandé en contrepartie la construction d’une école primaire et le reprofilage de la voie Lomo-Toumodi qui est impraticable. Mais rien de tout ceci n’a été fait. Alors nous refusons que l’armée française reprenne ses exercices de tirs. »