Le musicien guinéen Mamady Keïta est décédé lundi à Bruxelles à l’âge de 70 ans. La mort du “plus grand Djembefola du monde” a été annoncée mardi par un proche de la famille à Belga.
Musique africaine: Mamady Keïta a réjoint Manu Dibango
Après Manu Dibango, la musique africaine vient de perdre un de ses monuments. Mamady Keita, le célèbre percussionniste et Djembéfôla guinéen, s’est éteint, lundi, à Bruxelles où il s’était installé en 1988. Il y donnait des cours de percussion dans l’école qu’il a montée: « Tam Tam Mandingue » qu’il animera avec son groupe de musique traditionnelle mandingue Sewa Kan avec lequel il effectue des tournées en Europe et au Japon au début des années 1990.
En 1998, pour célébrer ses dix ans de présence en Belgique, il donne un concert spécial lors du Festival Couleur Café auquel participent notamment le saxophoniste camerounais Manu Dibango, le chanteur guinéen Mory Kanté ou encore la chanteuse burundaise Khadja Nin, épouse du pilote automobile belge Jacky Ickx. Feu Mamady Djembefola Keita compte une cinquantaine d’écoles de percussion et de danse guinéennes. Notamment en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, pour perpétuer la danse et la percussion guinéenne.
« Il a donné des cours pédagogiques sur la percussion et le djembé. Il a plus de sept films à son actif. Il a des albums didactiques audiovisuels, et chargé de cours dans les plus grandes universités du monde. Aussi, il est citoyen d’honneur de plusieurs villes », a rappelé le directeur national de la Culture, Jean-Baptiste Williams.
Pour célébrer ses 10 ans de carrière musicale en 1998, Mamady Keïta donne un concert spécial lors du Festival Couleur Café auquel participent notamment le saxophoniste camerounais Manu Dibango, le chanteur guinéen Mory Kanté ou encore la chanteuse burundaise Khadja Nin, épouse du pilote automobile belge Jacky Ickx. Né en 1950 à Balandou, Mamady Djembefola Keïta eut le privilège d’appartenir au Ballet national Djoliba en 1965, alors qu’il n’avait que 15 ans.
Puis, il est allé renforcer le Koteba avant de prendre le chemin de l’Europe où il était établi depuis ces quatre dernières décennies. Mamady Keïta est décédé le 21 juin à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles des suites d’une défaillance cardiaque.
Décès – de quoi est mort Mamady Keïta ?
Mamady Keïta est décédé le 21 juin à l’hôpital Saint-Luc de Bruxelles des suites d’une défaillance cardiaque.
Album
Tiriba
Mendiani
Kuku
Sorsornet
DJaa
Kassa Soro
Djabara
Yankadi Makru
Dennadon Kanin
Djolé
Une vie pour le djembé
Une vie pour le Djembé. Mamady Keïta et Uschi Billmeier donnent, dans ce livre – CD, la signification ethnique de plus de 60 rythmes malinkés traditionnals, mais aussi d’un certain nombre de rythmes modernes. Cet ouvrage livre en outre des conseils issus de la pratique pour apprendre et enseigner les rythmes, et ce, au moyen d’une notation aussi simple que géniale.
Sewa Kan
Wassolon
L’album wassolon est apparue en septembre 1993. Claude Flagel, producteur de l’album « Wassolon » de Mamady Keïta, se remémore la découverte de Mamady Keïta : « Mon premier choc sensible avec la musique africaine fut, en 1967, la prestation de la troupe Djoliba lors d’un festival en Sicile. Si le destin de Mamady Keïta l’a amené à jouer plus souvent à la scène qu’au village, il n’en est pas moins porteur de la forte tradition malinke. Là où retentit son tambour, c’est l’Afrique qui chante. »