Depuis son exil, Guillaume Soro salue le retour de Laurent Gbagbo à Abidjan. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne a marqué sa solidarité au fondateur du Front populaire ivoirien (FPI).
Guillaume Soro appelle à tourner la page de la division
Laurent Gbagbo, 76 ans, retrouve les siens après dix ans de détention à la CPI (Cour pénale internationale). L’historien ivoirien a dirigé la Côte d’Ivoire du 26 octobre 2000 au 11 avril 2011. Pour Guillaume Soro, « ce retour marque une étape importante dans le processus de réconciliation nationale des fils et filles de la Côte d’Ivoire ». Dans un communiqué, le patron du mouvement politique GPS (Génhérations et peuples solidaires) a salué la décision de Laurent Gbagbo de rentrer dans son pays. « Je salue cette décision importante et marque ma solidarité au président Laurent Gbagbo au moment où il va fouler sa terre natale, ce 17 juin 2021, après une décennie d’éloignement », a déclaré Guillaume Soro.
Guillaume Soro a également appelé à la « consolidation de ce processus politique par la libération de tous les prisonniers politiques et militaires encore en détention et le retour dans leur pays de tous les Ivoiriens contraints à l’exil ». L’ex-chef rebelle ivoirienne n’a pas manqué de souligner que le « retour de ce fils de la Côte d’Ivoire doit être l’occasion de tourner définitivement la page de deux décennies de division et de conflits et de s’engager irrémédiablement sur la voie de la renaissance de notre patrie par une réconciliation vraie et sincère entre tous ses habitants ».
En conflit avec son ancien mentor Alassane Ouattara, Guillaume Soro vit en exil depuis le 23 décembre 2019. Le chef de file des soroistes a manqué son retour en Côte d’Ivoire. Il est accusé par le gouvernement ivoirien d’avoir tenté de déstabiliser le régime du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix). Le frère ainé de Simon Soro a été condamné par la justice ivoirienne à 20 ans de prison ferme pour recel de deniers publics détournés et de blanchiment de capitaux.
L’ancien leader de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) et 19 de ses proches, accusés de « complot », « tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État » et de « diffusion et publication de nouvelles fausses » ont été jugés par le tribunal criminel d’Abidjan. Le procureur de la République a requis la perpétuité contre Guillaume Soro et ses partisans.