Dans le cadre des audiences du chef de l’État, Alassane Ouattara a reçu, ce lundi, au palais présidentiel d’Abidjan Plateau, Mahamat Saleh Annadif. Le président ivoirien et l’émissaire des Nations unies ont évoqué des questions liées à la lutte contre le terrorisme qui menace toute la région sahélienne.
Alassane Ouattara et Saleh Annadif s’activent contre le terrorisme
La Côte d’Ivoire fait face à une vague de terrorisme sans précédent, ces dernières années. Les attaques terroristes contre des localités du Nord ivoirien, notamment Kafolo, Téhini, Kamonokaha ou encore Tougbo, toutes frontalières au Burkina Faso, sont d’autant plus persistantes que les populations du septentrion ivoirien vivent dans une véritable psychose.
Téné Birahima Ouattara, ministre ivoirien de la Défense, s’était envolé à Ouagadougou, puis à Bamako, en vue d’une mutualisation des forces des armées pour mener un front commun contre les groupes armés djihadistes qui pullulent dans la région sahélienne.
C’est dans cette dynamique que Mahamat Saleh Annadif, nouveau Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, a été reçu en audience, ce lundi 14 juin 2021, par le président Alassane Ouattara.
Sur son compte Twitter, le chef de l’État ivoirien a livré la teneur de cette visite : « Nous avons échangé sur les défis liés à la lutte contre le terrorisme, notamment la nécessité d’adopter une démarche globale, fondée sur la participation et la collaboration actives de l’ensemble des pays de notre sous-région ainsi que des partenaires et organismes internationaux. »
Au sortir de cette audience, le diplomate tchadien indique avoir évoqué avec le président ivoirien « les défis sécuritaires » auxquels sont confrontés des pays sahéliens, notamment le Mali et le Burkina Faso, et qui s’étendent aux autres États, tel que la Côte d’Ivoire.
« Nous sommes arrivés tous à la conclusion que c’est des défis globaux qui concernent toute la sous-région. On devrait avoir une vision régionale. Ce qui se passe au Mali, ce qui se passe au Burkina concerne également les autres pays qui sont au niveau de la côte, notamment la Côte d’Ivoire », a déclaré l’ancien patron de la Minusma, avant d’ajouter : « Et là, je crois que le président a fait une analyse extrêmement précieuse. Et, nous allons bâtir sur cette analyse pour faire en sorte que les Nations unies, les autres acteurs, les autres partenaires puissent également être aux côtés de ces pays pour faire face à ces menaces qui, de plus en plus, deviennent sérieuses. »
Entretien avec M. Saleh Annadif, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel pic.twitter.com/iLbJaU6Inq
— Presidenceci (@Presidenceci) June 14, 2021