Benjamin Netanyahu, c’est fini! La Knesset réunie en session spéciale, dimanche, a désigné Naftali Bennett comme nouveau Premier Ministre israélien, investi à la tête une nouvelle équipe gouvernementale.
Israël, Netanyahu écarté du pouvoir par son héritier Naftali Bennett
En Israël, Naftali Bennett, le chef du parti de l’extrême-droite Yamina, devient Premier ministre d’Israël, Netanyahu écarté du pouvoir. Naftali, ce millionnaire high-tech belliciste, sera Premier ministre pendant deux ans avant que Yair Lapid, un ancien animateur de télévision, ne prenne la relève.
A la Knesset ce dimanche soir, sur les 119 députés présents (sur 120 au Parlement) 60 ont voté en faveur de la nouvelle coalition, qui va de la droite à la gauche, en passant par l’appui d’un parti arabe. Cinquante-neuf députés, principalement du parti Likoud de M. Netanyahu, de l’extrême droite et des partis ultra-orthodoxes, s’y sont opposés.
Le gouvernement travaillera pour « l’ensemble » de la population israélienne y compris la minorité arabe, mais aussi les juifs ultra-orthodoxes qui n’ont aucun élu dans cette coalition, a déclaré M. Bennett dans un discours sans cesse interrompu par des partisans de Benjamin Netanyahu.
« Citoyens d’Israël! C’est un moment politique critique et j’appelle chacun à faire preuve de retenue », a lancé M. Bennett qui doit en principe succéder à M. Netanyahu.
« La population mérite un gouvernement responsable, efficace, qui place le bien du pays à la tête de ses priorités », a renchéri Yaïr Lapid, qui devrait être chef de la diplomatie sous Bennett.
Au-delà de ces déclarations, la coalition s’est engagée à mener une enquête sur la bousculade du Mont Méron (45 orthodoxes décédés), à réduire la « criminalité » dans les villes arabes, à défendre les droits des personnes LGBT mais aussi à renforcer la présence israélienne en zone dite C en Cisjordanie, c’est-à-dire la zone sur laquelle Israël a un contrôle militaire et civil entier et qui représente environ 60 % de ce territoire palestinien occupé depuis 1967.
Ils prévoient d’éviter de prendre des mesures radicales sur des questions internationales brûlantes, telles que la politique à l’égard des Palestiniens, tout en se concentrant sur les réformes intérieures.
Reconnaissant presque d’emblée sa défaite juste avant le vote de confiance, Benyamin Netanyahou, Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël, a assuré devant le Parlement qu’il resterait en politique, à la tête de l’opposition, afin de «faire tomber» le nouveau gouvernement, et qu’il serait «de retour bientôt» au pouvoir.