Hong Kong – L’activiste prodémocratie, Agnes Chow, 24 ans, a été relâchée samedi après sept mois de prison. Attendue par plusieurs journalistes et sympathisants à sa sortie de prison, la militante n’a fait aucun commentaire, privilégiant les réseaux sociaux où elle évoque son «séjour pénible» en prison.
Joshua Wong et Agnes Chow, deux figures contestataires à Hong Kong
Agnes Chow, militante des Droits de l’Homme, n’avait rien à dire face aux caméras samedi 12 juin à sa sortie de prison à Tuen Mun, ville située dans la région administrative spéciale de Hong Kong. C’est sur son compte Instagram qu’elle va posté un écran noir, tard dans la nuit, expliquant que sa priorité était de se remettre physiquement car son séjour en prison, qu’elle a qualifié de « douloureux », l’avait fortement affectée.
« Le séjour pénible de six mois et vingt jours est enfin fini. L’étape suivante est de me reposer et prendre soin de ma santé car j’ai perdu trop de poids et suis devenue trop faible pendant cette période », a écrit la jeune militante, par ailleurs brillante étudiante de sciences politiques.
Agnes Chow a été libérée samedi après quasiment sept mois de prison en raison de son rôle à la tête d’une manifestation non autorisée durant le mouvement de contestation contre l’exécutif local et les autorités chinoises en 2019.
La libération de la militante pro-démocratie intervient deux ans jour pour jour après les grandes manifestations en faveur de la démocratie. Une date anniversaire qui met l’ancienne colonie britannique sous tension. 2 000 policiers ont été placés en alerte alors que des appels à manifester ont été relayés sur les réseaux sociaux.
Joshua Wong et Agnes Chow sont deux figures du mouvement pro-démocratie connus des Hongkongais depuis 2012.
Toujours en première ligne des contestation au cœur financier de Hong Kong, ils fondent le parti d’opposition Demosisto. Mais il prône « l’autodétermination », terme honni par Pékin, et la candidature d’Agnès aux élections de 2018 est invalidée. Joshua Wong lui fera même quelques mois de prison. Aujourd’hui, ces deux visages de la jeunesse en colère sont accusés d’« inciter d’autres à participer à un rassemblement non-autorisé ».