À peine l’annonce de l’opération Barkhane annoncée par Emmanuel Macron, Nathalie Yamb a donné de la voix. La militante suisse d’origine camerounaise est convaincue que « Barkhane ne part pas » de la zone du Sahel.
Fin de l’opération Barkhane : Nathalie Yamb a de sérieux doutes
Jeudi 10 juin 2021, Emmanuel Macron a fait une importante annonce à propos de l’opération Barkhane. En effet, le président français a révélé que l’opération « sous sa forme actuelle » prend fin. Le locataire de l’Elysée a aussi fait cas de la « transformation profonde » de l’engagement militaire de la France dans la zone du Sahel. Emmanuel Macron a laissé entendre que « les modalités précises et le calendrier seront précisés dans les jours à venir ».
Dans une contribution publiée sur la toile, Nathalie Yamb a très vite réagi à cette décision d’Emmanuel Macron. Pour la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, le chef d’Etat français « n’en est pas à son premier coup avec ce genre d’annonces fallacieuses ». La « dame de Sotchi » a tenu à rappeler que « pas plus tard que cette semaine, les médias français ont fait beaucoup de bruit autour du « gel de son appui budgétaire et de sa coopération militaire avec la Centrafrique ».
Rappelant que le successeur de François Hollande a fait le même coup en déclarant la « fin du franc CFA » lors de son passage à Abidjan en décembre 2019, Nathalie Yamb fait remarquer que le franc CFA demeure encore. « Il refait exactement la même chose aujourd’hui. La France restera militairement au Mali, mais devant le rejet unanime et la contestation permanente que suscitent les soldats français de Barkhane tueurs civils dans la région, il annonce la fin de l’opération, alors qu’en réalité, rien de fondamental ne changera », a écrit Nathalie Yamb sur son site officiel.
Ancienne proche de feu Jerry Rawlings, Nathalie Yamb ajoute que le continent africain veut que la « France quitte l’Afrique immédiatement, une fois pour toutes, sans faux-semblants ». « Nous voulons le démantèlement total et irrévocable des bases militaires françaises sur le continent, le départ de tous les soldats français, sans oublier les légionnaires, les barbouzes, et même les hommes d’affaires, les humanitaires bizarres et leur monnaie coloniale », a-t-elle enfoncé.