Détenus depuis le 23 décembre 2019, Alain Lobognon et plusieurs autres proches de Guillaume Kigbafori Soro sont actuellement en jugement. Il y a quelques jours, présenté devant le juge, l’ancien député de Fresco a tenu à voir Méité Sindou à la barre.
Pourquoi Alain Lobognon appelle Méité Sindou à la barre
Alain Lobognon est accusé d’avoir diffusé de fausses informations et d’être impliqué dans une affaire de complot contre l’autorité de l’État. Au cours de sa déclaration devant le juge, l’ex-ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, des Sports et Loisirs a rejeté les accusations portées contre sa personne. Selon les informations fournies par El Hadj Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro, l’époux d’Amira Lobognon, qui s’est présenté comme un « simple militant » de Générations et peuples solidaires (GPS). À en croire le témoignage de l’ancien directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale), Alain Lobognon a confié au juge que le « jour de son arrestation, il était en train de faire une conférence de presse pour annoncer le fait que l’avion de Guillaume Soro ne devrait plus atterrir à Abidjan comme prévu ».
Pendant son audition, Alain Lobognon a rappelé que le 22 décembre 2019, le comité d’accueil de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne avait obtenu les accords avec la préfecture de police pour l’atterrissage de l’avion de Guillaume Soro. « C’est tard la nuit, la veille du 23 Decembre, qu’il apprend à travers les réseaux sociaux qu’un grand déploiement policier avait été mis en place pour empêcher l’arrivée de Guillaume Soro. Malgré cela, le matin il s’est rendu à l’annexe, devenu pour la circonstance le siège de GPS, pour gérer la situation », relate Mamadou Traoré.
En outre, Alain Lobognon n’a pas hésité à appeler Meité Sindou à la barre. En effet, l’accusé a souhaité que l’ex-proche de Guillaume Soro vienne témoigner de l’organisation de l’accueil du patron des soroistes. Pour rappel, le vendredi 14 mai 2021, Lobognon avait indiqué dans un communiqué qu’il mettait « fin à son engagement au sein du MVCI pour une volonté personnelle de disposer de sa totale liberté » lors de son procès.