Le retour de Gbagbo en Côte d’Ivoire devient de plus en plus imminent. Mais pour le CNDH-CI, ce retour annoncé de l’ancien président ivoirien est source crispation entre les acteurs politiques et et surtout d’inquiétude pour les populations ivoiriennes qui ne rêvent que de vivre dans la quiétude.
Retour de Gbagbo, « sujet de crispation entre des acteurs politiques », selon le CNDH
17 juin 2021, telles est la date annoncée par Dr Assoa Adou pour le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo. Mais l’environnement délétère et surtout les tensions perceptibles entre les proches du pouvoir et ceux de l’ancien chef d’État ne sont pas de nature à rassurer la population ivoirienne, prise dans l’étau des violences politiques en Côte d’Ivoire, et qui n’aspire qu’à tourner cette page sombre.
Eu égard aux risques de violation des droits de l’homme, le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) est donc monté au créneau pour tirer la sonnette d’alarme sur les risques encourus par la Côte d’Ivoire. « Le Conseil relève que l’annonce imminente du retour de l’ancien Président de la République, Monsieur Laurent GBAGBO, en Côte d’Ivoire suite à son acquittement définitif par la Cour pénale internationale est devenue un sujet de crispation entre des acteurs de la scène politique. Cette cristallisation fait planer un climat de tensions et suscite des inquiétudes au sein de la population », note l’institution dirigée par Namizata Sangaré.
Aussi, le CNDH-CI exhorte-t-il l’ensemble des acteurs politiques à la retenue, et surtout à privilégier les actions de paix en vue d’une véritable réconciliation entre Ivoiriens et d’une cohésion sociale dans le respect des droits de l’homme.
À propos, le Conseil note les incidents survenus à la Maison du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le 3 juin dernier) entre les jeunes du parti et des journalistes, lors de la visite de Kouadio Konan Bertin, ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, comme étant symptomatique du climat délétère qui prévaut en Côte d’Ivoire ces derniers mois.
« Le CNDH assure tous les acteurs de la vie publique de son engagement à la surveillance du respect des Droits de l’Homme », conclut l’institution dans sa déclaration.