Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), a fermement condamné les échauffourées survenues, jeudi à son siège, lors d’une visite du ministre Kouadio Konan Bertin (KKB ), en charge de la Réconciliation nationale.
Le PDCI présente ses excuses au ministre KKB ainsi qu’aux journalistes violentés
Des journalistes violentés, leurs matériels de travail saccagés. C’est le triste bilan de la violente scène qui s’est déroulée, jeudi 3 juin 2021 au siège du PDCI-RDA à Abidjan-Cocody, lors d’une visite du ministre Kouadio Konan Bertin au secrétaire exécutif en chef du vieux parti, Maurice Kakou Guikahué.
Des jeunes militants du parti dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié, se sont illustrés de la plus mauvaise des manières en voulant protester contre leur ancien camarade de lutte KKB, qu’ils accusent de trahison.
» Le PDCI-RDA condamne ces actes contraires à sa volonté sans ambages d’aller au dialogue et à la Paix et tient à s’excuser auprès des journalistes dont le matériel de travail a été avarié, du ministre Kouadio Konan Bertin et de sa délégation, ainsi que de la presse nationale et internationale », a réagi Séraphin Yao au nom du parti.
Séraphin Yao dit inviter les militants du PDCI-RDA « à la retenue et à la responsabilité ». Il s’est néanmoins félicité de la visite du ministre Kouadio Konan Bertin, qu’il juge « fructueuse ». Car celle-ci aura permis de s’informer sur l’agenda du ministre de la Réconciliation nationale et sur l’impérieuse nécessité de libérer les prisonniers politiques, notamment Narcisse N’Dri, le directeur de Cabinet du président Henri Konan Bédie, Alexis Amichia (délégué départemental Tiassalé), Ange N’Takpri (permanent PDCI Toumodi) et des jeunes militants incarcérés depuis l’élection présidentielle d’octobre 2020.
Les relations entre Kouadio Konan Bertin et le PDCI-RDA, se sont fortement détériorées depuis la dernière présidentielle émaillée de violences, d’où KKB était sorti deuxième alors que l’opposition avait lancé un appel au boycott suite à la candidature jugée illégale du président Alassane Ouattara réélu malgré tout.
Alors candidat indépendant, KKB s’était refusé de suivre le reste de l’opposition ivoirienne dans sa volonté d’empêcher la tenue de ladite élection à travers un mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par Henri Konan Bédié, le président du PDCI.