Désirée Douaty, présidente l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI), a recemment plaidé le cas des prisonniers de la crise de 2010-2011, dans une interview accordée au Nouveau Réveil.
État de santé des prisonniers de 2010-2011 : Désirée Douaty (AFFDO) exprime ses craintes
La présidente de l’ Association des femmes et familles des détenus d’opinions de Côte d’Ivoire a encore donné de la voix. Dans l’interview qu’elle a accordé au confrère le Nouveau Réveil, l’activiste de la société civile, a lancé un véritable cri du cœur en direction du président Alassane Ouattara. Sa principale préoccupation, la libération des détenus de la civile et militaire de la crise postélectorale de 2010-2011, dont l’état de santé pour nombreux d’entre eux, se fait de plus en plus dégradante.
» Étant d’un certain âge pour la plupart, comprenez qu’après 10 ans de détention, ils (les détenus de la crise de 2010-2011) ont tous développé diverses pathologies, ce qui fait d’eux de grands malades et de sérieux prétendants à des morts tragiques. C’est pourquoi nous n’avons de cesse de tirer la sonnette d’alarme, car la mort est aux portes des différentes prisons dans lesquelles ils sont incarcérés « , a-t-elle tiré la sonnette d’alarme.
» Si nous perdons notre sens de l’humain au profit absolument d’un processus politico- judiciaire, nous enregistrerons des morts par vagues et malheureusement, les efforts de réconciliation entrepris par le chef de l’État se limiteront à l’effet d’annonce et seront perçus par nombre de nos concitoyens comme une page de publicité, donc de la propagande politique. Ce qui serait bien dommage », attire-t-elle l’attention.
Avant de lancer un message au chef de l’État. » Qu’il se mette au-dessus des extrémistes de tout bord en agissant en chef qui rassemble, consolide la paix et la cohésion sociale ; bref, un chef qui sait accorder son pardon quand il le faut. Pour ce faire une grâce présidentielle serait la voie la plus indiquée. Pour le respect de la dignité humaine et une vraie réconciliation, libérez nos parents », a plaidé la présidente de l’ AFFDO.