La Cour pénale internationale (CPI) rassure que tout est mis en œuvre au niveau du greffe en vue d’un retour sécurisé de Laurent Gbagbo. C’est Fadi El Abdallah, le porte-parole de l’institution judiciaire, qui a donné cette assurance dans un récent entretien accordé à un média ivoirien.
Polémique autour du retour en Côte d’Ivoire de Gbagbo : Le porte-parole de la CPI clot le débat
« La démarche ordonnée par la Chambre d’appel est en cours pour les deux personnes concernées (Gbagbo et Blé Goudé). Nous ne pouvons pas communiquer davantage sur cela pour le moment afin de lui permettre d’être réalisée dans les meilleures conditions. Le greffe travaille à ce que cette démarche se passe le plus rapidement possible », a confié Fadi El Abdallah, joint par Ivoire courrier.
Les démarches pour le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo, ont connu un coup d’accélérateur depuis la confirmation de son acquittement le mercredi 31 mars 2021. Selon Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), le retour de l’ex-président ivoirien devrait être effectif le 17 juin prochain.
Une annonce appréciée par les pro-Gbagbo mais à l’origine d’une vive polémique au sein de la classe politique ivoirienne. Joint par RFI, le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a indiqué que cette date choisie unilatéralement par Laurent Gbagbo et ses proches, ne concernait nullement le gouvernement.
« Ce que nous avions convenu, c’est que la date devait être choisie de façon consensuelle. Donc, pour nous, il n’y a pas de date « , a-t-il confié, allant jusqu’à remettre en doute la possibilité de ce retour à la date indiquée.
« Je ne sais pas comment il arriverait à cette date du 17 juin si aucune disposition n’est prise pour son accueil », s’est-il inquiété. Mais pour le ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin dit KKB, « les deux parties sont en négociation pour que ce retour soit un retour apaisé ».
« Maintenant, nous sommes un État de droit. Gbagbo est un homme libre, acquitté. C’est à lui de décider quand il vient dans son pays. Nous avons appris qu’il vient le 17. Nous prenons acte», fera savoir KKB à la sortie d’une rencontre avec Dr Assoa Adou.
Depuis mai, Issiaka Diaby, à la tête d’un collectif de victimes pro-Ouattara de la crise post-électorale de 2010-2011, multiplie les manifestations contre le retour de Laurent Gbagbo qu’il souhaite voir arrêté et jeté en prison dès son arrivée en Côte d’Ivoire.
Mais pour le porte-parole de la CPI, le greffe règle en ce moment certains détails pour faciliter le retour des ex-pensionnaires de Scheveningen en dépit des soubresauts constatés çà et là depuis l’acquittement des deux Ivoiriens.