Les quinze chefs d’ Etat de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont décidé de la suspension du Mali de ses instances. Il a par ailleurs été demandé aux nouvelles autorités maliennes de procéder à la nomination d’un nouveau Premier ministre issu de la société civile.
Ce qui a été décidé contre le Mali après le coup d’ Etat militaire
Le Mali a été suspendu des instances de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, réunie en sommet extraordinaire au Ghana, dimanche 30 mai 2021. La décision de l’organisation sous-régionale fait suite au double coup d’État militaire qui a eu lieu dans le pays, la semaine dernière, qu’elle condamne d’ailleurs avec fermeté.
» Les présidents des 15 pays de la CEDEO « condamnent fermement le récent coup d’État » et, « après de longues discussions (…) décident de suspendre le Mali « , indique le communiqué final de ce sommet à Accra. Précisant que cette décision de suspension prend effet immédiatement jusqu’à la date limite de fin février 2022, date à laquelle ils sont censés passer le relais à un gouvernement.
Les chefs d’ Etat de la CEDEAO ont par ailleurs exigé de la junte militaire au pouvoir qu’elle se tienne à son engagement d’organiser une élection présidentielle en février prochain, après une période de transition de 18 mois et a rappelé l’urgence pour les autorités maliennes de nommer un nouveau Premier ministre civil par intérim.
Il a été demandé au Colonel Assimi Goïta, chef de la junte militaire, officiellement déclaré par le Conseil constitutionnel président de la transition, de ne pas candidater à la présidentielle de février 2022. « J’exhorte vos excellences à rester déterminées à soutenir le peuple malien pour trouver une solution pacifique et rétablir la démocratie et la stabilité dans le pays.
À cet égard, nous devons examiner de manière critique la dynamique de la situation actuelle et prendre des décisions éclairées. Et donc profiter de cette occasion pour réitérer, au nom de la Cedeao notre engagement continu à la transition pacifique au Mali. » a déclaré le président ghanéen, Nana Akufo-Addo.
« Ainsi, les chefs d’État ont résolu que concernant le Mali, le médiateur restera en place et continuera à engager l’Autorité malienne pour s’assurer que, et bien sûr la Commission de la Cedeao et nous demandons et appelons toutes les communautés internationales à impliquer le Mali et à aider le pays sur le chemin, afin qu’ils ne dévient pas des conditions. »
Lundi 23 mai dernier, le Colonel Assimi Goïta, vice-président a procédé aux arrestations du président de la Bah N’Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane. Le chef de la junte militaire leur reprochaient la violation de la charte du 25 septembre lors de la formation d’un nouveau gouvernement rejeté par les militaires.