Le Mali a été suspendu vendredi des institutions de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest) en réponse au récent double putsch qui a porté au pouvoir le colonel Assimi Goïta.
Cédéao: Le Mali suspendu des institutions de l’organisation regionale
Les chefs d’État de la Cédéao, réunis lors d’un sommet régional extraordinaire le vendredi 30 mai, ont décidé de suspendre le Mali des institutions communes de l’organisation en réponse au récent double putsch des militaires maliens.
Les présidents des 15 pays de la Cédéao « condamnent fermement le récent coup d’État » et, « après de longues discussions (…) décident de suspendre le Mali « , indique le communiqué final de ce sommet à Accra.
Les dirigeants ouest-africains ont, par ailleurs, demandé « la nomination immédiate d’un premier ministre civil » et la formation d’un « gouvernement inclusif » qui va « poursuivre le programme de transition ».
Ils ont réaffirmé « la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra » et insisté que la date du 27 février 2022 « déjà annoncée pour l’élection présidentielle » soit « absolument maintenue ».
Cependant, ils ont exhorté les partenaires internationaux, dont l’Union africaine, les Nations Unies et l’Union européenne « à continuer à soutenir le Mali dans la mise en œuvre réussie de la transition ».
Le sommet extraordinaire de la Cédéao a été convoqué suite à la nouvelle crise politique qui a éclaté lundi dernier au Mali, quelques heures après la publication du nouveau gouvernement du premier ministre Moctar Ouane.
Accusés d’avoir violé la charte de la transition dans la composition de ce gouvernement, le président de transition Bah N’Daw et le Premier ministre ont été arrêtés par des militaires et conduit à la caserne militaire de Kati.
Dans une déclaration lue à la télévision publique malienne, le vice-président de transition Assimi Goïta annonce les avoir « déchargés de leurs prérogatives ».
Et depuis vendredi, la Cour constitutionnelle malienne a constaté la vacance du poste de président de transition et a décidé que le vice-président Assimi Goïta assure désormais les fonctions de président de transition, chef de l’État.