Dans une vidéo publiée sur Afrique-sur-7, le week-end, Me Jean Serge Gbougnon, a, au cours d’une interview accordée au média, est revenu sur les coulisses du procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI). Au cours de l’une de ses plaidoiries, l’avocat de l’ancien leader des jeunes patriotes a livré quelques pans des coulisses du « plus grand procès du siècle ».
Me Jean Serge Gbougnon parle de sa confrontation avec Mc Donald à la CPI
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont définitivement été acquittés des charges de « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité » devant la Cour pénale internationale (CPI). Verdict rendu par la chambre de première instance, et confirmé, le 31 mars dernier, par la Chambre d’appel. Et ce, au terme d’un marathon procédural et judiciaire. L’ancien Président ivoirien et le ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement sont d’ailleurs en intenses discussions avec les autorités ivoiriennes en vue de leur retour en Côte d’Ivoire.
Ce procès à La Haye a largement été diffusé sur les médias à l’échelle planétaire. Cependant, ce ne sont pas toutes les images encore moins certains faits liés à ce procès qui ont été vus par les téléspectateurs. Outre les séquences de l’audience à huis clos, il y avait également des coulisses de procès. Des faits qui se sont en effet produits entre les différents protagonistes de ce mémorable jugement.
Me Jean-Serge Gbougnon est en effet revenu sur un fait qui l’a véritablement marqué au cours de ce procès. Lors de son contre-interrogatoire à Sam l’Africain, qualifié de « témoin hostile » par l’adjoint de la procureure Fatou Bensouda, l’avocat de Charles Blé Goudé dit avoir tellement marqué de précieux points dans la conduite de son questionnaire, qu’il a fait soulever le procureur Mc Donald de son siège.
« Après mon interrogatoire de Sam l’Africain, le procureur Mc Donald a traversé la salle pour me féliciter, et puis me demander : j’ai fait quelle Université. Je lui ai dit : Université de Cocody à Abidjan. Il était étonné. Vous savez pourquoi ? Parce qu’ils pensent tous que nous sommes des vauriens. Et ce n’est pas le fait du hasard. C’est l’image que nous donnons de nous. »
Poursuivant, l’avocat inscrit au barreau d’Abidjan, ajoute, quelque peu remonté : « Je ne crois pas fondamentalement qu’un blanc soit plus fort que vous. Je n’y crois pas. La preuve, c’est qu’on les a battus à plate couture. C’est la première fois, dans l’histoire de la Cour pénale internationale, on gagnait un procès de cette manière-là. »