Au Mali, l’ex-président de la transition, Bah N’Daw, et son ancien Premier ministre, Moctar Ouane, ont été libérés par la junte militaire au pouvoir, dans la soirée du mercredi 26 mai 2021. Les deux personnalités avaient été arrêtées, lundi, et conduites manu militari au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de la capitale Bamako.
Mali: Moctar Ouane et Bah N’Daw libérés après 48 h de détention
Ils sont désormais libres, après 48 h de détention au camp militaire de Kati, près de Bamako. L’ex-président de la transition malienne, Bah N’Daw, et son ancien Premier ministre Moctar Ouane, arrêtés dans la soirée du lundi 24 mai dernier, ont été contraints à la démission par la junte militaire au pouvoir. Le Colonel Assimi Goïta et ses hommes leur reprochent, la mise en place d’un gouvernement dont la composition violerait les dispositions de la charte du 25 septembre 2020.
« Dans les démarches de constitution d’un nouveau gouvernement, le Premier ministre nouvellement reconduit, a établi une liste de gouvernement en accord avec le président de la transition sans concertation avec le vice-président en charge des prérogatives à lui conférer par la charte, à savoir la Défense et la sécurité », dénonce Assimi Goïta pour qui cet acte constitue une violation flagrante de la charte du 25 septembre 2020.
» Le vice-président s’est vu dans l’obligation d’agir pour préserver la charte de transition et défendre la République en vue de placer hors de leurs prérogatives le président et son Premier ministre ainsi que toutes les personnes impliquées dans cette situation », s’est-il justifié. Plusieurs organisations, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA) et la Mission de l’Onu dans le pays (Minusma), se sont élevées pour exiger la libération immédiate de l’ex-président de la transition et de son Premier ministre Moctar Ouane.
La France et les États-Unis d’ Amérique fustigent, quant à eux, un coup d’ État militaire « inacceptable » et prévoient des sanctions à l’encontre des dirigeants putschistes. Washington a d’ores et déjà suspendu l’assistance aux forces de défense et de sécurité maliennes, et prévient que « des mesures ciblées contre les responsables politiques et militaires qui ont entravé la transition civile vers une gouvernance démocratique », sont actuellement à l’étude. Du côté du Conseil de sécurité de l’ONU, l’on condamne à l’unanimité cette « éviction » sans toutefois parler de « coup de force, ni envisager de mesures coercitives ».