Assimi Goïta devient président du Mali. Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane ont démissionné ce mercredi après un coup de force de la junte.
Bah N’Daw remet sa démission à son vice-président, Assimi Goïta
Déchargés de leurs prérogatives, le président de la transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, ont rendu leur lettre de démission au colonel Assimi Goïta qui devient de fait le nouveau président de la transition.
Le gouvernement dont la composition avait été dévoilée le 24 mai, quelques heures avant le coup de force des militaires, est quant à lui dissous.
Les colonels Modibo Koné et Sadio Camara, qui étaient respectivement ministres de la Sécurité et de la Défense dans le précédent gouvernement et membres influents de la junte, sont évincés par Assimi Goïta.
Assimi Goïta a annoncé, mardi, avoir démis de leurs fonctions les deux dirigeants civils de la transition. Au lendemain de cette annonce, et alors que la troïka devait les rencontrer au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, les deux hommes avaient, selon plusieurs sources, déjà préparé leurs lettres de démission.
Goodluck Jonathan et la Cedeao en pompiers
Retenus dans le camp militaire de Kati depuis lundi après-midi par la junte du CNSP, les deux dirigeants maliens ont reçu, mercredi 26 mai au matin, la visite d’une délégation de la Cédéao, de l’Union africaine et de la Minusma, conduite par le médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan.
Les deux hommes étaient accusés par Assimi Goïta d’avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu’il est le vice-président chargé des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays pris par la tourmente de la propagation djihadiste et des violences en tous genres. Une grande partie de la communauté internationale a déjà prévenu qu’elle rejetait « par avance tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées ».