Au Mali, les habitants ont appris le lundi 24 mai 2021 qu’un coup d’Etat venait de déposer le président de la transition, Bah Ndaw, et son Premier ministre Moctar Ouane, ainsi que le ministre de la Défense Souleymane Doucouré. Ce putsch intervient moins d’un an après celui du 18 août 2020. Pour Konaté Navigué, l’élite française a une part de responsabilité dans la situation que connait le peuple malien.
Le regard de Navigué sur le coup d’Etat au Mali
Pour la seconde fois en moins d’un an, le Mali connait un coup d’Etat. Le 18 août 2020, le pays de Modibo Kéita s’est réveillé avec un changement brutal de régime. Le président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) est renversé par des soldats maliens en colère devant les attaques régulièrement subis par l’armée et menées par des bandes terroristes. Ils dénonçaient également la corruption dans les rangs des officiers. Dans la foulée, IBK et son Premier ministre sont mis aux arrêts par Malick Diaw et ses compagnons. Le lendemain, on apprend la création du CNSP (Comité national pour le salut du peuple) dirigé par Assimi Goïta. Sous la pression de la communauté internationale, Bah Ndaw est désigné président de la transition tandis qu’Assimi Goïta occupe le poste de Premier ministre.
Mais la transition qui avait cours au Mali est brutalement interrompue le lundi 24 mai 2021 par un autre coup d’Etat. Assimi Goïta se signale une seconde fois et renverse Bah Ndaw. Il démet le président de la transition malienne. Le mercredi 26 mai 2021, Bah Ndaw lui remet sa démission. Il faut dire que depuis la formation du gouvernement de transition, les deux hommes ne regardaient plus dans la même direction.
Depuis la Côte d’Ivoire, Konaté Navigué a suivi l’évolution de la situation au Mali. Dans une publication sur Twitter, l’ancien patron de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) a pointé du doigt la France. « Tchad et Mali, une politique à géométrie variable. Le manque de logique dans la politique africaine de l’Élysée fait perdre pieds à la France en Afrique. Et après, on accuse la Chine et la Russie. Non, l’élite française actuelle n’est pas du tout à la hauteur des défis nouveaux », a-t-il écrit.