Guillaume Soro et ses proches accusés par le régime d’ Abidjan, de tentative de déstabilisation, seront à nouveau devant le tribunal criminel d’ Abidjan, ce mercredi 26 mai 2021.
Procès Guillaume Soro: Les débats sur le fond de l’affaire démarrent ce mercredi
Treize proches de l’ancien président de l’ Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, sur la vingtaine convoquée, comparaîtront ce mercredi 26 mai 2021, devant le tribunal criminel d’ Abidjan. Ces collaborateurs et frères de Guillaume Soro dont l’ancien député Alain Lobognon, Souleymane Kamaraté (Soul To Soul), Rigobert et Simon Soro, répondront des accusations portant sur des faits de tentative de déstabilisation et d’atteinte à l’autorité de l’Etat.
À l’ouverture du procès, le mercredi 19 mai 2021, Me Diallo, avocat de la Défense, avait dénoncé des vices de procédure et exigé du juge d’instruction, la liberté provisoire pour les mises en cause conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’ homme, du 22 avril 2020. La première requête des avocats de la Defense, avait été jugée recevable par le Juge-président qui avait, dans la foulée, décidé d’accorder une semaine supplémentaire. Lequel délai d’une semaine devrait permettre aux avocats de la défense d’avoir accès à certaines pièces du dossier, notamment à l’ enregistrement sonore de sept minutes d’un échange entre Guillaume Soro et un interlocuteur.
Dans cette conversation qui daterait de 2017, l’ancien président de l’Assemblée nationale dit s’être « positionné un peu partout » et avoir la « télécommande » pour passer à l’action. Cet enregistrement est la pièce maîtresse de l’accusation pour appuyer la thèse d’une tentative de déstabilisation des institutions ivoiriennes. L’audience sur le fond du dossier, s’ouvre donc véritablement l’après-midi du mercredi 26 mai 2021. Un seul témoin à charge devrait être appelé à la barre pour tenter de confondre l’ex-député Alain Lobognon et ses camarades qui, faut-il le souligner, rejettent vigoureusement les charges retenues contre eux.
Principal mis en cause, Guillaume Soro, en exil depuis bientôt deux ans, ne sera pas présent. Idem pour 6 autres de ses proches dont son avocate Me Affoussy Bamba-Lamine qui denonce un simulacre de procès. Les faits remontent au 23 décembre 2019, où plusieurs proches de l’ancien chef rebelle ont été arrêtés par le régime, alors qu’ils se préparaient pour accueillir leur mentor Guillaume Soro, après un long séjour à l’étranger.