Guillaume Soro et certains de ses proches seront jugés par le tribunal criminel d’Abidjan. Ces soroistes sont accusés d’avoir tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire. A la veille de leur procès prévu pour le mercredi 26 mai 2021, El Hadj Mamadou Traoré, partisan de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, lance un message aux magistrats.
Guillaume Soro jugé par le tribunal criminel d’Abidjan
Ouvert le mercredi 19 mai 2021, le procès de Guillaume Soro et dix-neuf de ses proches a finalement été reporté au mercredi 26 mai 2021. La raison évoquée est l’absence de certains accusés. Affoussiata Bamba Lamine, Touré Moussa, Sess Soukous Mohamed, Zébré Souleymane qui sont actuellement en exil, ne se sont pas présentés devant les juges. Pour sa part, El Hadj Mamadou Traoré a cru bon de lancer un message aux magistrats chargés de juger l’ex-député de Ferké et ses hommes.
Dans une publication sur sa page Facebook, l’ancien directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale) a demandé aux juges de comprendre que « les charges portées contre Guillaume Soro et ses hommes sont des charges politiques guidées par une volonté d’écarter » l’ex-chef rebelle « de la vie politique du pays parce qu’il est un redoutable adversaire ».
Pour rappel, le 23 décembre 2019, Guillaume Soro, après avoir passé plusieurs mois dans l’hexagone a décidé de regagner la Côte d’Ivoire en vue de lancer sa campagne pour la présidentielle de fin octobre 2020. À Abidjan, ses partisans se mobilisent pour l’accueillir au siège de GPS (Générations et peuples solidaires). Mais la situation prend une autre tournure. L’avion qui transporte Guillaume Soro est dérouté au Ghana. Plusieurs soroistes sont interpellés.
Dans la foulée, le gouvernement ivoirien lance un mandat d’arrêt international contre le chef de file de GPS. Le régime d’Alassane Ouattara et du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) l’accuse d’avoir voulu déstabiliser la Côte d’Ivoire.