Danièle Boni Claverie a brisé le silence au lendemain des violences perpétrées contre les ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire. La présidente de l’URD (Union républicaine pour la démocratie) a crié son indignation.
Danièle Boni Claverie indignée après les violences contre les Nigériens
Danièle Boni Claverie n’a pas mis de gants pour dénoncer les actes de violence subis par des Nigériens le mercredi 19 mai 2021. L’ancienne ministre ivoirienne de la Communication a vivement protesté contre « la chasse » à l’étranger ». Il faut rappeler qu’à la suite d’une vidéo publiée sur la toile et laissant croire que des Ivoiriens étaient mollestés au Niger, les ressortissants de ce pays d’Afrique de l’Ouest ont été pris à partie. « Ce qui nous a été donné de voir le 19 mai dernier lors des affrontements à Abobo et dans d’autres communes d’Abidjan est une honte pour notre pays », a écrit Danièle Boni Claverie sur sa page Facebook.
« Une vidéo tournée à Château Angré nous montre une dizaine de « microbes » investir une rue et tuer avec une rare banalité un monsieur qui marchait tranquillement. Les voisins terrorisés et repliés chez eux ont eu le temps de filmer l’agonie de cet homme qui a rendu l’âme sans que quelqu’un ait eu l’idée d’appeler les secours d’une ambulance ou de la police », a-t-elle commenté.
La présidente de l’URD a regretté l’état dans lequel se trouve la société ivoirienne. « Notre société est vraiment malade, vidée de ses valeurs, laissant toute une jeunesse à la dérive, livrée à elle-même face à des adultes tétanisés par peur d’éventuelles représailles », a poursuivi l’opposante ivoirienne.
La cyber activiste Fofana Nawa, propriétaire de la page Facebook « Le Succès », auteur de la vidéo qui a mis le feu aux poudres, a été interpellée. La justice ivoirienne l’a condamnée à cinq ans de prison ferme et à 2 000 000 de francs CFA d’amende.