Gnamien Konan est très remonté contre Emmanuel Macron. L’ancien directeur général des douanes ivoiriennes a tenu des propos acerbes contre le président français, alors qu’Alassane Ouattara séjourne en France dans le cadre du sommet sur le financement des économies africaines.
Alassane Ouattara en France, Gnamien Konan attaque Macron
Depuis le samedi 15 mai 2021, Alassane Ouattara a quitté la Côte d’Ivoire. Mardi 18 mai, le président ivoirien participe au sommet sur le financement des économies africaines à l’invitation d’Emmanuel Macron. On apprend que le chef d’État français s’est engagé à annuler la dette du Soudan en vue de permettre à ce pays de retourner dans le concert des nations. Le locataire de l’Élysée est favorable à une « annulation pure et simple de notre créance envers le Soudan » qui représente « près de 5 milliards de dollars ».
Monsieur Macron, annuler les dettes sans annuler les résultats des élections non démocratiques est une vraie escroquerie intellectuelle et vous le savez
Comment annuler les dettes d’un État à plus de 44 Ministres? D’un État qui ne fait que 12% de pression fiscale?
Respectez nous!— Gnamien konan (@GnamienKonan9) May 18, 2021
À Abidjan, Gnamien Konan qui suit de près l’évolution de la situation à Paris n’apprécie pas la décision d’Emmanuel Macron. Pour le fondateur du parti politique Nouvelle Côte d’Ivoire (Nouvelle Côte d’Ivoire), l’annulation des dettes n’est pas la bonne solution. « Monsieur Macron, annuler les dettes sans annuler les résultats des élections non démocratiques est une vraie escroquerie intellectuelle et vous le savez », a martelé l’ancien ministre ivoirien sur son compte Twitter.
Et Gnamien Konan de poursuivre : « Comment annuler les dettes d’un État à plus de 44 ministres ? D’un État qui ne fait que 12% de pression fiscale ? Respectez-nous ! » L’opposant ivoirien pense que « les dirigeants occidentaux doivent savoir que les peuples africains ne sont pas dupes ». Il est convaincu que l’Occident finance les « régimes corrompus » pour qu’ils « ramènent en mallettes de quoi financer » les budgets de campagne des présidents européens. « C’est tout. On voit le dos des nageurs ! », a-t-il fait remarquer.