À peine élu député que Séhi Gaspard constate une présence suspecte d’hommes en armes dans sa circonscription. Le Député de Facobly a donc levé une vive protestation, et entend saisir la hiérarchie militaire pour le déguerpissement de ces individus en treillis qui continuent de rançonner ses populations.
Séhi Gaspard dénonce les rackets des « FRCI résiduels » dans le département de Facobly
La crise militaropolitique qu’a connue la Côte d’Ivoire a à n’en point douter laissé à certains seigneurs de guerre des habitudes qu’ils sont visiblement loin de se départir. C’est du moins ce que dénonce l’Honorable Séhi Gaspard, qui a constaté une présence massive d’hommes en armes et en treillis non conventionnels, mais qui continuent de rançonner les populations et portant une grave menace contre la sécurité dans le département. Le Parlementaire a d’ailleurs identifié ces individus comme les « FRCI résiduels », qui n’ont pu intégrer l’armée ivoirienne, mai qui « tiennent des barrages qu’ils ne lèvent que lorsque les pauvres usagers s’acquittent d’un montant qui varie entre 500 et 1 000 FCFA ». Et ce, « au vu et au su de toute la hiérarchie militaire du Guémon et du Tonkpi ».
Encore hanté par les massacres de Nahibly et de Guitrozon, lors de la crise postélectorale de 2010 et 2011, l’ancien Directeur général de l’Administration du territoire s’interroge à propos de la présence de ces hommes armés, alors que le désarmement et la réinsertion des anciens combattants est censé avoir été bouclé. « Quelle mission leur a-t-on confiée ? » s’inquiète le parlementaire.
Déjà indigné d’être le seul député pour une circonscription électorale peuplée de 76 650 habitants, le Député de Facobly, Guézon, Koua, Sémien et Tieny Siably entend mettre sa population à l’abri d’autres aventuriers, surtout en « cette période où nos populations sont devenues encore plus pauvres du fait de la vente de leur cacao, du renchérissement des denrées alimentaires ».