Dans la bataille qui l’oppose à Alassane Ouattara, Guillaume Soro vient de perdre l’un de ses farouches défenseurs. Alain Lobognon a quitté le navire soroiste alors que son procès devant le tribunal criminel d’Abidjan, est prévu pour le mercredi 19 mai 2021. Que reste-t-il à l’ancien président de l’Assemblée nationale ?
Soul To Soul, « l’icône de la fidélité à Guillaume Soro »
C’est officiel depuis le vendredi 14 mai 2021. Alain Lobognon ne fait plus partie de la sorosphère. L’ancien député de Fresco a annoncé sa démission de toutes les instances du MVCI (Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire).
Il lâche la main de Guillaume Soro pour « une volonté personnelle de disposer de sa totale liberté au moment où va s’ouvrir le procès devant le tribunal criminel d’Abidjan où il comparaitra en compagnie des autres prévenus arrêtés le 23 décembre 2019 ». Alain Lobognon vient ainsi de s’ajouter à la longue liste de soroistes qui ont tourné le dos à l’ex-chef rebelle, notamment Méité Sindou, Soro Kanigui Mamadou, Alphonse Soro et autres.
Avec le départ d’Alain Lobognon, Guillaume Soro vient de perdre un maillon essentiel de son cercle restreint. Mais, à en croire le témoignage d’El Hadj Mamadou Traoré, le fondateur du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) peut compter sur le soutien indéfectible de Souleymane Kamagaté Koné dit Soul To Soul.
En effet, selon l’ancien directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale), Soul To Soul représente « l’icône de la fidélité et de la loyauté à Guillaume Soro.
« Cet homme qui, lors de l’attentat contre l’avion de Guillaume Soro en 2007, s’est jeté sur son ami pour tenter de le protéger de son corps bien qu’il ne fut pas son garde de corps. Il a refusé d’aller à l’hôpital tant qu’il n’avait pas vu son frère vivant. C’est après l’avoir vu qu’il a accepté d’aller à l’hôpital », a témoigné Mamadou Traoré.
Selon lui, Soul To Soul, détenu depuis le 23 décembre 2019, demeure un fidèle serviteur du leader des soroistes pour avoir « refusé en 2011 le poste de ministre proposé à lui par son frère afin de rester à ses côtés pour le servir ». Souleymane Kamagaté Koné demeure-t-il le dernier rempart de Guillaume Soro. En tout cas, Mamadou Traoré répond par l’affirmative.